Selon le porte-parole de la présidence de la République, c’est d’abord en raison de la situation qui prévaut actuellement qu’Ali Bongo Ondimba a porté son choix sur l’ex-ministre d’État à la Défense. Celle-ci répondait à toutes attentes du chef de l’État dont l’ambition reste de lutter plus efficacement contre la Covid-19 tout en relançant l’économie nationale fortement impactée par cette pandémie.
À l’occasion de sa conférence de presse, le lundi 20 juillet, Jessye Ella Ekogha l’a assuré : le choix du chef du gouvernement rendu public le jeudi 16 juillet dernier non sur la personne, mais d’abord sur l’ambition d’Ali Bongo Ondimba de continuer à garantir le bien-être des Gabonais en dépit de la crise sanitaire actuelle. Le but du chef de l’État reste donc de relancer l’économie nationale fortement impactée par la pandémie de la Covid-19.
Il s’est alors trouvé que la matérialisation de cette ambition devait reposer sur une expérience avérée dans le domaine. Or, « en raison de ses compétences et de son expérience, Madame Rose Christiane Ossouka Raponda cochait toutes les cases », a affirmé le porte-parole de la présidence de la République.
Une expérience avérée dans la gestion de gros budgets
« C’est une économiste formée dans les meilleures universités, notamment celle de la Sorbonne à Paris et qui a été durant sa carrière Directeur général de l’Économie et Directeur général adjoint de la Banque de l’habitat. C’est aussi une personne très expérimentée, notamment en matière de gestion des comptes publics, qui est à la fois un grand commis de l’État et une élue de terrain. Elle a été ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique. Elle a ensuite été à la tête de la plus grande collectivité du pays, la capitale, Libreville, qui concentre 70 % de la population du Gabon et qui est dotée d’un budget très important. Elle a d’ailleurs laissé dans les caisses de la ville à son départ en 2019 un très important excédent de l’ordre de 27 milliards de FCFA. En tant que ministre de la Défense, elle a également eu à gérer un budget très important », a énuméré Jessye Ella Ekogha pour justifier le choix porté par le chef de l’État sur la Première ministre.
La femme qu’il faut à la place qu’il faut
Au regard de cette expérience, le chef de l’État a donc souhaité lui confier les rênes du gouvernement pour de nouveaux défis. D’autant plus que « son profil correspond parfaitement à la mission à remplir compte tenu de l’urgence du moment ».
Rose Christiane Ossouka Raponda a été choisie pour donner une nouvelle impulsion face à la crise sanitaire actuelle, dont la lutte rentre dans une nouvelle phase, marquée par des enjeux économiques forts. « Il est apparu nécessaire au chef de l’État de faire appel à d’autres compétences », a assuré son porte-parole, qui a soutenu qu’« à l’évidence [la Première ministre] est ‘‘the right woman at the right place’’ ».
Elle aura à cœur « de maintenir les emplois, d’en créer de nouveaux par la relance de l’activité, de créer des richesses collectivement pour pouvoir mieux les redistribuer, assurer la solidarité en matière de santé, d’assurance-maladie, de la prise en charge de nos retraités, des chômeurs, des étudiants ».