Pour avoir voulu faire l’intéressant en interrogeant le ministre des Affaires étrangères sur la santé du président gabonais et la prétendue assignation à résidence de l’opposant Jean Ping, le député du MoDem Bruno Fuchs a été ignoré par son interlocuteur, se voyant ainsi humilié devant tout l’hémicycle en raison d’une question jugée ridicule, y compris par certains de ses collègues.
Au cours de la séance des interpellations des membres du gouvernement, le mercredi 8 juillet 2020, à l’Assemblée nationale française, le député Bruno Fuchs a semblé prendre le pari de se faire remarquer négativement en posant une série de questions, dont une jugée ridicule et déplacée par certains de ses collègues concernait la vie politique du Gabon et particulièrement la santé recouvrée d’Ali Bongo et la prétendue assignation à résidence de l’opposant Jean Ping. Il ne s’est pas loupé.
S’il a choisi de répondre aux questions plus sensées relatives aux cas du Sahel, de Soumaïla Cissé, du Mali, de la Guinée Conakry ou des exactions au Cameroun, son interlocuteur, le ministre des Affaires étrangères, a copieusement ignoré le député de la 6ème circonscription du Haut-Rhin sur ses allégations concernant le Gabon. En effet, jugeant du ridicule de la question de l’élu du MoDem, Jean-Yves Le Drian n’a pas souhaité verser dans la bassesse, humiliant ainsi Bruno Fuchs devant tout l’hémicycle.
Par sa réaction, le membre du gouvernement a donc clairement fait comprendre aux contempteurs du régime politique au Gabon que les institutions y sont bel et bien en place. En témoignent la participation d’Ali Bongo Ondimba aux évènements internationaux et le renforcement de ses relations avec ses homologues sur le continent et au-delà. Le chef de l’État dont l’activité est dense depuis le début de la crise sanitaire n’a d’ailleurs pas cessé de diriger le pays et de s’adresser régulièrement à ses compatriotes suivant l’évolution de ladite crise. Quelle preuve faut-il de plus ?