L’an dernier, pour éviter une nouvelle pénurie sur l’ensemble du pays, le président de la République a instruit le gouvernement de payer pour 2 milliards de francs CFA de médicaments antirétroviraux au bénéfice des 38 000 patientssous traitement.
Le Gabon, selon les derniers chiffres rendus publics par l’ONUSIDA, compte à ce jour 44 000 malades du Sida au fait de leur statut sérologique. Selon l’agence onusienne, 38 000 patients sont sous traitement antirétroviral (ARV). La santé de ces patients disséminés à travers le pays est une des principales préoccupations d’Ali Bongo Ondimba qui a fait de l’amélioration des conditions de vie de ses compatriotes son cheval de bataille.
Aussi, le président de la République n’a-t-il pas hésité à mettre la main à la poche l’année dernière pour préserver la vie de ces milliers de compatriotes dont la plupart sont dans la vie active. Lors de la célébration, le 1er décembre, de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a informé que sur instruction du chef de l’État, le gouvernement a acheté pour 2 milliards de FCFA de médicaments antirétroviraux.
Pour le membre du gouvernement, à l’époque secrétaire général du ministère de la Santé, la décision d’Ali Bongo Ondimba avait été perçue par beaucoup comme « un geste remarquable ». D’autant plus que, selon lui, le Gabon avait pu échapper à une nouvelle pénurie en ARV. Ce qui aurait eu de fâcheuses conséquences en 2021 avec la venue de la Covid-19.
Dr Guy Patrick Obiang Ndong explique en effet que « dans plusieurs pays, la Covid-19 a impacté sur la prise en charge des autres pathologies ». Le Gabon a donc parfaitement évité ce risque.