Le Président de la Transition gabonaise, le Général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema s’est envolé hier pour la Guinée Équatoriale où il doit prendre part avec la délégation qui l’accompagne au Sommet extraordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), prévu à Djibolo, dans la banlieue de Malabo. Lors de cette rencontre qui s’annonce cruciale pour les nouvelles autorités gabonaises, il sera question d’évoquer la transition au Gabon ainsi que la levée des sanctions ou non .
Ce jeudi 14 décembre 2023, le Président du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), Brice Oligui Nguema s’est rendu en Guinée Équatoriale pour la troisième fois depuis qu’il est à la tête du pays. À Malabo, il participera au Sommet extraordinaire de la CEEAC aux côtés des Chefs d’États de plusieurs pays réunis au sein de cette communauté de la sous-région. Les discussions, organisées dans le cadre du Conseil de Paix et de Sécurité (COPAX), se concentreront sur l’évaluation à mi-parcours du Président centrafricain Faustin Archange Touadera, en tant que facilitateur du processus de transition au Gabon.
Le chronogramme du CTRI sera scruté
Lors de cette importante rencontre, celui qui a renversé Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier via ce qu’il convient d’appeler le « coup de la libération » reviendra sur les raisons de la prise du pouvoir par l’armée gabonaise. Il ne manquera pas de faire un point sur les avancées de la transition en cours au Gabon avant de faire le détail du chronogramme de la transition qui doit s’achever en août 2025.
Une possible levée des sanctions
À Libreville, au palais du bord de mer , on croit dur comme fer à une possible levée des sanctions lors de ce Sommet extraordinaire de la CEEAC. Depuis le 30 août dernier, les militaires réunis au sein du CTRI font preuve d’une transparence exemplaire. La transition en cours au Gabon n’a encore jamais été observée nul part ailleurs. Avec la divulgation d’un chronogramme de transition qui est de 2 ans, les intentions des militaires sont claires, restaurer les institutions sans s’éterniser au pouvoir. Ce qui n’est pas le cas de plusieurs pays africains dirigés par des hommes en treillis. Le maintien des sanctions à l’endroit du Gabon ne se justifieraient pas.