Sur les 798 élèves privés de concourir au baccalauréat en raison du caractère plus que douteux de leurs bulletins de notes, seuls 41 ont introduit des recours visant à faire annuler la sanction du ministre de l’Éducation nationale. Déduction : les 757 élèves soupçonnés n’ayant pas introduit de recours reconnaissent implicitement ce qui leur a été reproché par les autorités.
Les épreuves du baccalauréat ont débuté le jeudi 20 août sur toute l’étendue du territoire national. Près de 800 élèves initialement inscrits à cet examen n’y ont pas pris part. la cause : ils sont soupçonnés d’avoir falsifié leurs bulletins de notes pour être admis en salle d’examen. Un délit que le ministère de l’Éducation nationale a récemment sanctionné par des interdictions à composer. Convaincus de ne pas avoir triché, certains élèves avaient introduit des recours visant à faire annuler la décision du Pr Patrick Mouguiama Daouda.
À l’issue de l’examen des recours introduits par 41 des 798 élèves exclus du Bac 2020, « un seul a présenté des justificatifs recevables », a annoncé Théodore Koumba, le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale. Ainsi, l’élève Marcel Mvé Obame Ndong inscrit au Lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe (Libreville) en classe de Terminale B a été jugé apte à candidater au baccalauréat session 2020, et est actuellement comme plusieurs autres dans les salles d’examen.
Si pour les 40 élèves restants la sanction est confirmée faute de justificatifs valables, l’on s’interroge sur les 757 autres élèves n’ayant pas jugé utile d’introduire un recours auprès des autorités compétentes alors qu’ils en avaient le droit et l’opportunité. Une partie de l’opinion estime en effet que leur inaction en dit suffisamment. Ces derniers reconnaissent donc implicitement être coupables de ce qui leur avait été reproché. Sinon, le nombre de recours aurait été le même que celui des élèves soupçonnés de fraude. Voici donc un débat qui se clôt.