À la COP26, le continent africain compte bien forcer les pays développés à tenir leurs engagements financiers afin de limiter le réchauffement climatique. C’est le message de Tanguy Gahouma, Chef de file du groupe africain des négociateurs pour le climat.
La COP26 qui s’ouvre ce dimanche 31 octobre à Glasgow en Écosse, est considérée comme le sommet de la dernière chance. Dernière chance parce qu’il est temps de faire preuve de plus de pragmatisme à l’heure où plusieurs engagements n’ont toujours pas été respectés. Ça doit être le sommet de l’action concrète, mais l’Afrique est depuis, ce continent où les pays développés ne veulent pas mettre la main à la poche dans le but de tenir leurs promesses financières afin de limiter le réchauffement climatique.
L’Afrique qui est le continent qui pollu le moins et abrite le deuxième plus grand poumon de la planète après l’Amazonie qui est en proie à une déforestation sans précédent, doit être soutenu financièrement par les pays qui polluent le plus, dont la Chine , les États-Unis et les occidentaux.《 Ça fait plus de dix ans que nous attendons les 100 milliards de dollars promis par an pour aider les pays en développement à faire face à l’urgence écologique 》, a déclaré Tanguy Gahouma à l’AFP.
Si les pays développés s’étaient engagés à lever 100 milliards de dollars pour les pays africains en 2009 à Copenhague, aujourd’hui cette somme est totalement obsolète. 《 Nous militons désormais pour aller vers un seuil beaucoup plus proche des réalités, qui serait sûrement 10 fois plus élevé que le montant actuel 》, a souligné le Chef des négociateurs africains.
Cet argent réclamé par le continent africain doit être distribuer en toute transparence. À ce sujet, Tanguy Gahouma ne mache pas ses mots : 《 L’OCDE dit que nous avons déjà atteint 70-80 % des 100 milliards. Mais beaucoup de pays n’ont pas vu l’argent sur le terrain. Alors, où va cet argent ? 》.
Vous l’avez compris, l’Afrique ne se laissera pas faire à ce sommet que beaucoup qualifient déjà de dernière chance.