La Direction Générale de Recherche (DGR) a procédé récemment à un démantèlement d’un vaste réseau de placement de jeunes filles à Libreville. Le responsable de ce réseau de prostitution a été présenté au procureur de la République afin qu’il puisse répondre de ses actes. Il risque jusqu’à 10 ans de prison.
Ce 4 mai 2022, la DGR a demantelé un vaste réseau de placement de filles à Libreville. Considéré comme du proxénétisme, les placements sont une pratique qui a pris du terrain dans la société gabonaise depuis ces dernières années. En effet, plusieurs jeunes filles sont mises à la disposition de certains hommes dans l’optique d’avoir des rapports sexuels tarifés.
Tout commence avec une vidéo porno que le présumé proxénète réalise avec sa compagne, à son insu. Ensuite il va partager la vidéo erotique dans plusieurs groupes whatsapp. C’est à la suite de la plainte de sa petite amie, que le jeune homme va être interpellé par la DGR. Une fois interpellé, la Direction générale de recherche va alors mener l’enquête qui va les conduire à un vaste réseau de placement de filles.
«On était dans beaucoup de groupes sexe dans lesquels il y a des gens qui envoient des images. J’étais en contact avec des hommes et des femmes, c’est vrai qu’on a fauté, mais j’ai fait preuve de bonne foi dans le processus de capture de certaines filles», a déclaré le présumé proxénète sur Gabon 1ère.
«Je faisais cela mais je ne le fais plus, je devais payer l’école de mon fils et son père était déjà rentré au Nigéria. Je loue et je n’ai personne pour me donner de l’argent, donc si quelqu’un m’appelait, je partais», a indiqué une jeune fille.
Ces interpellations interviennent après que 3 jeunes filles ont elle aussi été déferrées devant le procureur de la République et placées sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, toujours dans une affaire de placement.