Chargée de constater les infractions à la loi pénale jusqu’à la traduction des auteurs en justice, la Police judiciaire sera plus que jamais mise à contribution dans le respect des mesures prises par le gouvernement pour freiner la propagation de la Covid-19.
Face au relâchement observé ces dernières semaines dans le respect des mesures prises par le gouvernement en vue de freiner la propagation de la Covid-19 dans le pays, instruit par le ministère de l’Intérieur, le Commandement en chef des Forces de police nationale entend bien faire imposer l’autorité de l’État sur cette question. À travers une note de service datée du samedi 29 août 2020, le général de brigade Serge Hervé Ngoma a tenu à préciser les différentes dispositions sécuritaires supplémentaires inhérentes au travail des éléments sur le terrain.
Et parmi ces nouvelles dispositions censées réduire considérablement le phénomène d’incivisme des populations que le gouvernement considère comme des infractions à la loi pénale, le patron des FPN mise sur la dissuasion en brandissant la menace d’une action en justice contre les personnes s’étant rendues coupables de non-respect des mesures gouvernementales. Dorénavant, indique la note consultée par nos confrères du site d’information Gabonmediatime.com, les agents de police procéderont au déferrement devant le parquet de la République toute personne en violation des mesures entrant dans le cadre de la stratégie nationale de lutte et de riposte contre la Covid-19.
Pour ce faire, mission sera donc confiée à la PJ de veiller au recensement sur le terrain des comportements inciviques, conformément à ses prérogatives. En effet, le Code de procédure pénale, en son article 19, dispose que « la Police judiciaire est chargée de constater les infractions à la loi pénale, d’en rassembler les preuves, d’en rechercher les auteurs et de les déférer devant les juridictions compétentes ».
Au sein des FPN, l’on espère que le risque pour les individus de passer devant le procureur pour non-respect des mesures barrières fera son effet, et permettrait de faire baisser le phénomène de relâchement observé aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays.