Le Gabon a, au cours de son histoire politique, eu droit à son lot de transhumants de haut vol. Mais il serait hasardeux de prétendre situer aucun d’entre eux au même échelon que Désiré Tapoyo, qui semble être la personnification même de l’inconstance et de l’inconséquence politique.
Transhumant chez les transhumants, l’homme politique a, comme on le sait, claqué la porte du Parti Démocratique Gabonais, qu’il avait intégré après avoir été « viré » du Centre des Libéraux Réformateurs (CLR), à l’époque dirigé par Jean Boniface Assélé qui lui reprochait sa promiscuité outrancière avec le parti au pouvoir. C’est justement après cette éviction que l’homme intégrera le Gouvernement en qualité de Ministre des Gabonais de l’Etrangrer; poste auquel ce serait peu dire que de dire qu’il brilla par sa transparence.
Désiré Tapoyo a donc décidé de regagner le CLR, aujourd’hui dirigé par Nicole Assélé. Il y occupera les fonctions de Délégué général adjoint, chargé de l’implantation et de la stratégie électorale du parti.
On ne peut que formuler le vœu que cette nouvelle idylle dure, pour le bien de la crédibilité de la politique.