Saisissant de l’occasion de la présentation, le week-end dernier, de nouvelles mesures d’allègement de la riposte contre le coronavirus, la Première ministre a invité les hommes et femmes des médias à dénoncer les actes de détournement liés à la gestion de l’argent destiné à financer la stratégie de lutte contre la pandémie.
La gestion financière de la crise sanitaire actuelle est une préoccupation du gouvernement en dépit des doutes de certains au sein de l’opinion nationale. Lors de la conférence de presse organisée samedi dernier en vue de la présentation de la nouvelle phase d’allègement des mesures restrictives annoncées par le président de la République, Rose Christiane Ossouka Raponda a assuré qu’elle veille à ce que l’utilisation des fonds alloués à la lutte contre le coronavirus soit la plus irréprochable possible. D’autant qu’il en va de la santé des Gabonais et que son gouvernement rendra des comptes devant le Parlement au moment venu.
Aussi, la Première ministre a-t-elle invité ceux qui ont des doutes, et particulièrement ceux qui ont des preuves à dénoncer les actes malveillants liés à la gestion de ces fonds à les porter à la connaissance des autorités. Elle n’a d’ailleurs pas hésité à solliciter les hommes et femmes des médias pour ce faire.
La cheffe du gouvernement a par ailleurs rappelé qu’à l’heure actuelle, plusieurs mécanismes ont été mis en place, qui permettent d’éviter tout détournement et d’assurer des poursuites au cas où les deniers publics sont soustraits. Il s’agit de l’Autorité nationale de vérification et d’audit (ANVA) et de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite(CNLCEI).
« Le chef de l’État rappelle aux membres du gouvernement et aux fonctionnaires de l’administration que désormais, c’est tolérance zéro concernant la corruption et les détournements des deniers publics », a-t-elle tenu à rappeler devant la presse.
La première responsable du gouvernement a donc dit « compter sur les médias pour dénoncer tout cas avéré de corruption ».