L’ancien ministre des eaux et forêts d’Ali Bongo Ondimba, le Pr Lee White est entre les mains du B2 depuis ce 17 septembre 2023. Il lui est reproché de nombreux griefs dont complicité de bradage des forêts via l’attribution de permis forestiers hors la loi, utilisation des comptes parallèles pour un décaissement rapide de fonds, documents brûlés dans l’enceinte du ministère des Eaux et forêts et bien plus encore.
A en croire plusieurs agents du Ministère, notamment le secrétaire général adjoint (SGA) du Syndicat national des professionnels des eaux et des forêts (Synapef), Lee White était à la tête d’une organisation mafieuse. Pour preuve il dénonce plusieurs attributions de permis forestiers illégales. Les forêts ou terres attribués dépassent la limite de la superficie autorisée par la loi. «Ce sont des arrêtés signés par ses proches collaborateurs dont le directeur général des Forêts et le ministre, lui-même, en passant par son conseiller juridique», a indiqué le syndicaliste.
Le plafond pour l’octroi des permis forestiers est de 50 000 hectares. Lee White et ses équipes seraient souvent allés bien au-delà en octroyant jusqu’au double. «Nous avons retrouvé deux arrêtés dont l’un porte sur une superficie de 57 000 hectares et l’autre pour une superficie de 97 000 hectares. Soit le double de ce que la loi attribue», rajoute le syndicaliste.
Détournements de fonds publics en bande organisée
La réglementation, affirme Maurice Steed Mve Angue, exige que toutes les recettes produites dans le secteur forêt/bois en termes de taxes, de redevance, d’amendes transactionnelles, et autres, soient logées dans un compte tenu au Trésor public. «Mais, monsieur Lee White a utilisé des comptes parallèles où il envoyait les opérateurs. La manœuvre consistait à envoyer les opérateurs pour pouvoir décaisser ces fonds le plus rapidement possible hors du circuit légal», a-t-il fait savoir. «Ce sont des faits flagrants, avérés dont il a été malheureusement à la manœuvre. Ce qui justifie le fait que la justice se penche sur son cas», a-t-il commenté.