À l’instar de deux de ses proches collaborateurs la veille, le maire de la commune de Libreville a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de mardi 15 septembre en après-midi. Ils sont soupçonnés de malversations financières diverses, dont huit pour le seul édile de la capitale.
S’il n’avait pas été entendu la veille en raison d’un malaise survenu seulement quelques minutes avant d’être auditionné par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Léandre Nzué l’a finalement été dans l’après-midi du mardi septembre 2020. Au cours de cette audition, le maire de Libreville n’a visiblement pas convaincu André Patrick Roponat qui a décidé de le placer sous mandat de dépôt à « Sans-Famille ».
Deux collaborateurs du maire au gnouf
La veille, le lundi 14 septembre, deux des proches collaborateurs de Léandre Nzué avaient déjà vu leur sort scellé après leur audition au palais de justice. Placés en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire (DGCISM), communément appelée « B2 », Christian Enghot et Ramsès Ekomi avaient aussi été placés sous mandat de dépôt après leur passage devant le procureur.
Respectivement Inspecteur général municipal (IGM) et le Chargé d’études du domaine public auprès de l’IGM, par ailleurs conseiller politique du maire, les deux hommes sont actuellement à la prison centrale de Libreville. Leurs liens avec les malversations dont le maire est soupçonné semblent avoir été établis par les enquêteurs.
Les 8 chefs d’accusation pesant sur Léandre Nzué
Dans une communication faite dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 septembre, le procureur de la République a informé que Léandre Nzué fait l’objet de 8 chefs d’accusation, à savoir :
1. Association de malfaiteurs ;
2. Détournement de deniers publics ;
3. Blanchiment de capitaux ;
4. Extorsion de fonds ;
5. Concussion ;
6. Corruption passive ;
7. Chantage ;
8. Faux, usage de faux et complicité de faux tour à tour.