Réagissant à l’annonce d’un dépôt de plainte visant le jeune Coordinateur des affaires présidentielles, le porte-parole de la présidence a su déceler les véritables objectifs de cette initiative déjà vouée à l’échec : le manque de visibilité des trois organisations non gouvernementales et surtout leur volonté de manipuler l’opinion nationale et internationale.
C’est une société civile gabonaise en manque de visibilité et cherchant à tout prix à manipuler l’opinion nationale et internationale qui a annoncé ces dernières heures avoir déposé plainte contre Noureddin Bongo. Le jeune Coordinateur des affaires présidentielles est soupçonné de corruption, détournement de deniers publics et blanchiment.
À l’initiative de ce dessein que certains disent déjà voué à l’échec, quatre ONG dont la représentativité au niveau national reste à construire : les mouvements « Ça suffit comme ça » et « Sauvons la République », la confédération syndicale Dynamique unitaire et le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG).
Si cette initiative peut prêter à rire pour ceux qui connaissent le véritable poids de ces ONG, à la présidence de la République, cette affaire est loin d’amuser, et le porte-parole n’a pas caché son agacement ce mardi 14 janvier. Joint par RFI, Jessye Ella Ekogha a présenté cette plainte comme «un joli coup de Com’».
Le porte-parole du palais présidentiel en est convaincu : cette action portée devant la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite et le parquet de Libreville «ne mènera, encore une fois, à rien». Tout ce qu’elle réussira à faire, c’est de ternir davantage l’image du pays, alors que la personne incriminée n’a strictement rien à se reprocher.
Ces derniers mois, en effet, la société civile gabonaise, devenue l’ombre d’elle-même, parce qu’instrumentalisée par l’opposition, n’a plus d’existence que par les fausses informations, les accusations pour le moins diffamatoires et les rumeurs grossières diffusées sur les réseaux sociaux. Leur objectif semble être la manipulation de l’opinion nationale et internationale.
«Cette plainte devant la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite se base sur des faits qui se seraient prétendument déroulés dans la nuit du 6 janvier de mémoire. Ces faits, qui sont décrits d’ailleurs, sont une espèce de ‘fake news’ qui a été créée sur des réseaux sociaux la semaine dernière, qui n’ont aucune preuve légale. J’imagine que les associations en question et syndicats en question sont incapables de produire, ne serait-ce qu’un procès-verbal pour prouver les faits qu’ils avancent. Donc, encore une fois, c’est un concept qu’on connait un peu ici», a réagi Jessye Ella Ekogha sur la radio française.
Ces derniers mois, plusieurs fausses informations ont été diffusées sur les réseaux sociaux, fabriquées de toutes pièces par certaines organisations de la société civile soumises à l’opposition. L’on se rappelle, entre autres, la prétendue mort par balle (de police) d’un jeune braqueur à Plein-Ciel à Libreville. Une fake news que la Police nationale a fort heureusement démentie aussitôt. Pourtant, la même société civile continue de la relayer.