Grégory Laccruche Alihanga, incarcéré depuis novembre 2019, pourrait être libéré le 7 août prochain. Les avocats de l’ancien maire d’Akanda ont saisi la Cour de Cassation, pour soulever l’exception d’inconstitutionnalité à la suite du placement en détention de leur client par le juge d’instruction.
L’ancien maire d’Akanda a comparu devant la Cour de cassation, le 24 juillet à Libreville. Conseils de Grégory Laccruche Alihanga, Raymond Obame Sima, Ange Kevin Nzigou et Alicia Ondo, ont saisi cette juridiction pour soulever l’exception d’inconstitutionnalité à la suite de son placement en détention par le juge d’instruction.
Poursuivi pour complicité de détournement de biens publics et blanchiment des capitaux, Grégory Laccruche Alihanga a été interpellé en novembre 2019, avant d’être incarcéré. Pour les avocats de l’ancien maire d’Akanda, «le juge d’instruction a violé les dispositions de l’article 86 de la Constitution, qui donne le droit à tout justiciable de soulever une exception d’inconstitutionnalité devant un juge de tribunal». Apres réception, le juge d’instruction a l’obligation de transférer la requête, sans se prononcer, auprès de la Cour constitutionnelle pour interprétation. Or, dans le cas d’espèce, ont fait constater les avocats, «le juge d’instruction s’est prononcé en jugeant la requête de Gregory Laccruche Alihanga irrecevable».
Les avocats ont également ajouté à leur requête, le fait que le juge d’instruction n’a pas délivré un mandat de dépôt à leur client, qui lui aurait permis de vérifier la conformité au droit des mentions contenues, conformément à l’article 125 du Code de procédure pénale. Face à toutes ses observations, la Cour de cassation rendra son verdict le 7 août prochain, avec possibilité de libération de Grégory Laccruche Alihanga.