En remettant au goût du jour l’institution d’un visa d’opportunité et de conformité à la présidence de la République, Ali Bongo Ondimba fait ainsi la promesse d’un contrôle plus renforcé dans la passation des marchés publics dans le pays. Le chef de l’État veut notamment en finir avec la corruption qui a souvent gangréné ce milieu.
L’affaire Santullo est passée par là. Ali Bongo Ondimba ne souhaite plus voir son pays concéder des marchés à des entreprises qui, en plus de ne pas remplir leur contrat, surfacturent leurs prestations. Désormais, le chef de l’État veut y voir clair, et il l’a exprimé le 12 juin lors du Conseil des ministres ayant abouti à l’adoption du projet de décret complétant et modifiant certaines dispositions du décret n°0407/PR du 20 août 2015 instituant un visa d’opportunité et de conformité à la présidence de la République.
Présenté par Denise Mekam’ne, la ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, ce projet vise en effet à renforcer le contrôle dans la conclusion des contrats, concessions et conventions entre l’État gabonais et d’autres entités. Les autorités gabonaises veulent ainsi faire du visa d’opportunité et de conformité une condition préalable à tout engagement de l’État.
Concrètement, plus aucun contrat, concession, convention ou leurs avenants ne pourra être conclu sans avoir au préalable obtenu l’accord d’Ali Bongo Ondimba.
Pour beaucoup, l’adoption d’un tel texte de loi sera un signal fort envoyé par le chef de l’État qui entend faire de l’éradication de la corruption une réalité au Gabon. Le visa d’opportunité et de conformité à la présidence de la République constitue également pour d’autres un outil d’optimisation de la gestion des finances publiques. L’heure n’étant plus à la dépense inutile et sans véritable but servant les populations.