Le très réputé journal quotidien français Le Parisien a consacré un article exhaustif et très edifiant sur la protection et la préservation de la forêt gabonaise. Présentant le Gabon comme le pays le plus en avance en la matière, Le Parisien vante également les efforts et les actions du pays d’Ali Bongo Ondimba dans la lutte contre les changements climatiques. Ci-dessous, un extrait de ce long dossier sur la forêt gabonaise.
« Rare pays à capter plus de CO2 qu’il n’en émet, le Gabon veut se faire payer pour la protection exemplaire de ses forêts. Emmanuel Macron s’y rend mercredi pour un sommet consacré à ce sujet.
Avec ses 24 millions d’hectares de forêts, ce petit pays grand comme la moitié de la France héberge 12 % des massifs tropicaux africains. Partie intégrante du bassin du Congo, c’est l’un des écosystèmes forestiers les plus importants de la planète après l’Amazonie.
C’est au cœur de ce poumon vert qu’Emmanuel Macron a choisi, à l’issue de la COP 27, de réunir chefs d’État et de gouvernement pour y organiser, avec le président gabonais Ali Bongo Ondimba, mercredi et jeudi à Libreville, le One Forest Summit. Une conférence internationale dédiée à la protection des forêts africaines, amazoniennes et asiatiques.
Alors qu’une majorité des pays du globe peinent à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, le Gabon est l’un des rares à absorber du carbone : plus de 100 millions de tonnes par an ! « Chaque année, c’est comme si nous captions l’équivalent d’un tiers des émissions de C02 de la France », affirme le ministre des Eaux et Forêts, Lee White.
Cet ancien docteur en zoologie d’origine britannique, auteur de près d’une centaine d’articles sur la conservation des écosystèmes tropicaux africains, n’a qu’une idée en tête : « Que la forêt ait plus de valeur vivante que morte » (…)
Le Gabon impose notamment aux producteurs des coupes sélectives : sur un hectare, seuls deux arbres sur un total de 600 ne peuvent être abattus. Ces mesures draconiennes permettent au Gabon de revendiquer un taux de déforestation minime, proche de 0,1 %, quand certains de ses voisins rasent 500 000 ha chaque année.
Le parc de la Lopé, l’un des 13 parcs nationaux du pays, situé à 250 km au sud-est de la capitale, est une sorte de vitrine de cette gestion au cordeau. On y découvre un paysage de sava ne, entrecoupé de forêts et de points d’eau où viennent s’abreuver des buffles, des antilopes, des chimpanzés, des gorilles et une partie des 95 000 éléphants qu’abrite le pays. Un vrai jardin d’Eden classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
(…) « Nos forêts sont les poumons verts de l’Afrique et les éléphants contribuent à faire repousser les arbres car ils transportent à des kilomètres à la ronde les graines qu’ils ont mangées et que l’on retrouve dans leur bouse », explique Patrick, l’un des 40 écogardes du Parc de la Lopé. »