Ouverts mercredi 8 janvier dans un hôtel de Libreville, les travaux du premier Forum de la Fonction publique prévu pour durer trois jours doivent permettre d’aboutir à la présentation d’un ensemble de stratégies censées améliorer considérablement le service public. Mais en attendant, plusieurs tares sont reprochées à l’administration publique actuelle, qui concernent aussi bien le législateur que le gouvernement et les agents eux-mêmes.
Qui mieux que la ministre de la Fonction publique pour connaître les défauts qui minent le service public ? Ce mercredi, à l’occasion de l’ouverture officielle du premier Forum de la Fonction publique, Madeleine Edmée Berre ne s’est pas fait prier pour reconnaître publiquement les différents reproches faits par les usagers à l’encontre du service public.
De l’aveu du membre du gouvernement qui aspire à changer la donne, il s’agit, entre autres, «de la rigidité de l’application des textes qui rend inefficace leur effectivité, la rigidité des cadres organiques qui sont aujourd’hui déstructurés et ne correspondent pas aux besoins d’une administration performante» tel que souhaité par les plus hautes autorités du pays. Mais au-delà de ces récriminations faites davantage aux législateurs, il y a celles faites aux responsables de l’administration eux-mêmes.
Il s’agit notamment «des recrutements sans expression préalable des besoins, l’inadéquation entre les effectifs et les postes de travail disponibles, avec soit des sureffectifs soit des sous-effectifs, la multiplication des concours sans lien direct avec les besoins de notre administration, l’inadéquation entre les emplois occupés et les compétences ainsi que les prérequis exigés».
À côté de ces observations inhérentes aux choix des gouvernants, Madeleine Berre a relevé les manquements décriés par les agents, qui impactent inévitablement sur le service dû aux usagers : «l’absence des conditions de travail optimales, le déficit d’espace de travail, le sureffectif dans certains locaux qui engendre l’inactivité des agents».
Qu’à cela ne tienne, avec l’aide des partenaires sociaux, le gouvernement entend trouver des solutions à ces différentes récriminations durant les trois jours du Forum. L’objectif étant de «rendre le service public plus efficace, efficient, compétitif et performant afin que l’administration soit capable de porter l’ambition de l’émergence de notre pays». Sur les instructions du chef de l’État, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale s’y est engagé.