Tordant le cou à l’avalanche de fausses rumeurs déversées depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, le gouvernement a clairement démenti l’enregistrement dans le pays d’une vague de disparitions d’enfants. À travers un communiqué rendu public dans la nuit du 20 au 21 janvier, les autorités gabonaises viennent ainsi démentir l’existence d’un prétendu réseau de trafic d’enfants au Gabon.
Au Gabon, il n’existe officiellement aucun réseau de trafic d’enfants. Contrairement aux fausses rumeurs diffusées ces derniers jours sur les réseaux sociaux, relayées sans aucun scrupule par des internautes cherchant à tout prix à ternir l’image du pays à l’international, le gouvernement dément l’enregistrement d’une vague de disparitions d’enfants. Il dénonce l’alimentation «de façon irrationnelle et irresponsable [d’une] certaine psychose au sein de la population».
Si les autorités assurent toutefois que certaines disparitions «reposent sur des faits avérés», à l’instar de celle du petit Anderson Abaga Ngoua Rinaldi, 3 ans, résidant avec ses parents au village Ébbé Aba près de Bitam, elles doutent que les autres cas soient fondés.
«Sans pour autant minimiser les cas réels qui pourraient exister et pour lesquels la justice n’est pas encore saisie, le gouvernement tient à affirmer qu’il n’y a actuellement au Gabon aucune vague d’enlèvements d’enfants. Enfin, le gouvernement souhaite lancer un avertissement ferme à tous ceux qui, sur les réseaux sociaux ou ailleurs, expriment des propos abusifs, insultants ou mensongers. Ces déclarations de nature à semer le trouble à l’ordre public sont pénalement répréhensibles», prévient le porte-parole du gouvernement, Edgar Anicet Mboumbou Miyakou.
Aussi, les autorités rappellent-elles que «toute personne qui a connaissance d’un fait lié à la disparition d’un individu, à fortiori d’un enfant, a l’obligation de le signaler aux autorités compétentes».