Pour avoir collaboré avec Creol et Lexical Flow dans le cadre d’une chanson visant à sensibiliser les populations sur la pandémie du Covid-19 en rappelant notamment les gestes de prévention liés à cette maladie, Tris est depuis quelques heures au cœur d’une polémique sur la toile. Le jeune rappeur gabonais souvent critique contre le pouvoir est accusé par certains de s’être «vendu» à ce même pouvoir. L’intéressé assure qu’il n’en est rien.
Quelques heures seulement après sa sortie, le single «Stop Covid-19» fait déjà le buzz sur la toile. Portant sur un fait réel, l’existence du Covid-19 dont le Gabon compte plus de 200 cas à ce jour, la chanson est plutôt appréciée des fans de Creol La Diva et ceux de Lexical Flow. Les adulateurs habituels de Tris quant à eux sont partagés depuis la sortie du vidéo-clip. Il faut dire que les premières minutes consacrées au message du président de la République sont perçues diversement, au point que le jeune rappeur est depuis quelques heures au cœur d’une polémique.
Connu pour son verbe acerbe contre les dirigeants africains et particulièrement ceux de son pays, le Gabon, le jeune rappeur se serait «vendu» au pouvoir, estiment certains, quand d’autres le félicitent d’avoir mis de l’eau dans son vin et d’avoir consenti à porter un message d’union face à un ennemi commun : le Covid-19.
«Il faut qu’on sache ce qu’est le vrai combat de l’heure», a répondu Tris dans un direct sur sa page Facebook, tout en disant ne pas en vouloir à ses contempteurs. Seulement, le rappeur, visiblement excédé par les critiques, assure que «Stop Covid-19», en collaboration avec Creol La Diva et Lexical Flow, est «une chanson de sensibilisation».
Loin des conceptions politiques et partisanes, le jeune rappeur, membre du Bwiti Gang, rappelle en effet que dans ce single, «il est question de l’humanité, de la vie et de la survie de l’être humain» face à une maladie qui continue de faire des ravages à travers le monde, et certainement pas de la personne d’Ali Bongo qui, selon lui, adresse d’ailleurs le même message que les chanteurs dans le single.
Pour Tris, ce single, «ce n’est pas un appel à l’aide, ce n’est pas un atalakou (apologie)». Comme ses accompagnateurs, il n’a donc pas été payé pour faire cette chanson.