Pour éviter une nouvelle rupture de stock en produits antirétroviraux, l’État gabonais a déjà dépensé plus d’un milliard de francs CFA, assurant ainsi l’approvisionnement des Centres de traitement ambulatoire (CTA) de tout le pays.
L’Etat gabonais a souhaité éviter tout risque de nouvelle rupture en produits antirétroviraux (ARV), ces médicaments qui agissent en bloquant certaines étapes du cycle de multiplication du VIH chez les malades. Pour ce faire, le gouvernement n’a pas regardé à la dépense ces derniers mois. C’est, en tout cas, ce que révèlent certains chiffres communiqués au ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, par Dr Raïssa Okouyi Ndong, la directrice du Programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles, à l’occasion d’une récente réunion visant à faire le point sur l’approvisionnement en médicaments dans les CTA.
Le membre du gouvernement qui a rappelé l’importance des CTA au Gabon, du fait que ces structures assurent la prise en charge des personnes vivant avec le VIH, a en effet été informé de ce que depuis la moitié du mois d’avril dernier, le pays a dépensé plus d’un milliard de francs CFA pour l’achat et l’approvisionnement de CTA en ARV. Des sources médicales soutiennent que c’est le président de la République lui-même qui a tenu à ce que cette commande soit lancée et réceptionnée dans les meilleurs délais.
« Une première livraison a eu lieu en juin, une seconde en juillet et une troisième, il y a quelques jours à peine, début août », précise le site Lalibreville.com.
Dans le contexte de crise sanitaire liée à la Covid-19, certains auraient cru que la fourniture des CTA en ARV serait reléguée au dernier plan, Ali Bongo Ondimba a donné la preuve qu’il n’en sera rien. Pour le chef de l’Etat, tous les Gabonais méritent de l’attention, et ceux atteints du VIH encore plus, en dépit des difficultés du moment.