La question de la dette publique du Gabon suscite un intérêt particulier ces derniers jours, notamment depuis l’interview accordée à Radio Gabon par le Ministre de l’Economie, Jean Marie Ongandaga. Le membre du Gouvernement y déclarait entre autres: « Il ne faut pas que les Gabonais diabolisent la dette. Parce que s’ils diabolisent la dette, les prêteurs ne vont plus nous prêter l’argent. » Un propos qui a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Au rang de ces dernières, celle du jeune essayiste et militant du Parti Démocratique Gabonais, Théophane Nzame Biyoghe que nous vous livrons in-extenso ici.
« Il faudrait simplement rappeler à nos compatriotes que la dette n’est pas un mal dans l’absolu et que d’ailleurs, beaucoup des pays les plus développés du monde sont en même temps les plus endettés.
En matière de dette publique [en fonction du PIB de chaque pays], dans le top 15 des pays les plus endettés et selon les données de 2017 par exemple, on retrouve les USA (107,8%), Singapour (110,9%) ou encore le Japon (236,4%).
Il faudrait ensuite que l’on redonne à la question de la [structure de la dette] l’importance qu’elle mérite dans ce débat. Car elle nous renseigne davantage sur les efforts que les pouvoirs publics ont à mener pour réaliser les objectifs de la relance économique tant souhaitée.
Enfin, le coeur du débat [là où se trouvent les préoccupations des Gabonais] est la gestion des emprunts que nous contractons. Pourquoi nous endettons-nous? Comment gérons-nous l’argent qui nous est prêté? autant de questions qui posent à tous les niveaux une exigence de bonne gouvernance. Celle à laquelle appelle le Chef de l’État, S.E.M Ali Bongo Ondimba. »
Et de conclure: « La gestion de la dette est en réalité ce qui nous préoccupe tous! » Une manière d’appeler les pouvoirs publics à s’inscrire pleinement dans la philosophie de gouvernance portée par le Chef de l’État, dans un contexte de crise.