Pour avoir fourni de faux tests négatifs à la Covid-19 à des voyageurs, un trio d’étudiants gabonais âgés de 24 et 28 ans a été interpelé récemment par les éléments de la Police judiciaire. Ils devraient bientôt être placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville.
En dépit de la mise en garde du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil), il y a quelques semaines, relative à la persistance de rumeurs sur la falsification et la vente de faux tests de négativité à la Covid-19, certains compatriotes se sont laissé tenter par la facilité. Trois étudiants l’ont récemment appris à leurs dépens. Ils sont aujourd’hui en garde à vue dans les locaux de la PJ à Libreville, a-t-on appris jeudi dans le quotidien L’Union.
En effet, le trio composé de Sylvie Guilaine K. (24 ans) ; Collins K. (28 ans) et Yoan Ivan S. (28 ans) ont récemment été interpelés par la PJ dans le cadre d’une enquête visant à démanteler le réseau de fabrication et de délivrance illégale de résultats négatifs à la Covid-19 dont s’étaient déjà plaintes les autorités sanitaires, indiquant que ces derniers biaisaient les résultats liés à la surveillance de l’épidémie dans le pays. Les trois étudiants ont, semble-t-il, été trahis par leurs « clients » insatisfaits.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le trio avait réussi à se procurer le vrai document du Copil sur la base duquel les faux résultats étaient élaborés et vendus aux personnes désireuses. « Une somme de 20.000 francs CFA était exigée aux personnes sollicitant le faux document en urgence, contre 10.000 francs CFA pour celles pouvant patienter entre deux et quatre jours », indique L’Union.