Semblant avoir compris l’irresponsabilité de son appel à rouvrir les paroisses le dimanche 25 octobre malgré la date officielle du 30 octobre fixée par le gouvernement, l’archevêque métropolitain de Libreville qui a rencontré le ministre de l’Intérieur lundi paraît reconnaître ses torts.
Mgr Patrick Iba-Ba serait-il sur le point d’appeler les fidèles de l’Église catholique au ressaisissement après avoir attisé le feu de la défiance ? Tout laisse croire que oui. Ce lundi 19 octobre, selon la direction de l’Information gouvernementale, l’archevêque métropolitain de Libreville a rencontré à son cabinet sis à l’avenue de Cointet le ministre de l’Intérieur.
Face à ce qu’il percevait comme une défiance vis-à-vis de l’autorité du gouvernement et donc de l’État gabonais à la suite de l’annonce de la reprise des activités cultuelles dans les paroisses le 25 octobre prochain, Lambert-Noël Matha a réaffirmé la détermination des pouvoirs publics à préserver la santé des Gabonais face au risque de contamination à la Covid-19. Il a notamment expliqué à son invité que les mesures d’allègement présentées récemment concernent tous les secteurs fortement impactés par la pandémie, et que celles-ci ne sont nullement expressément orientées contre les lieux de cultes qui rouvriront d’ailleurs le 30 octobre.
« Il n’y a aucune volonté des pouvoirs publics à vouloir museler les ordres religieux », a en effet assuré le membre du gouvernement à l’archevêque métropolitain de Libreville qui a semblé avoir compris la position de son hôte.
Ainsi, face à la fermeté de Lambert-Noël Matha, Mgr Patrick Iba-Ba pourrait rendre public son revirement dans les tout prochains jours. Ce qui serait une preuve de sagesse retrouvée après avoir tenté de mettre en danger la vie de milliers de fidèles à travers le pays.
