À la suite d’une enquête menée ces derniers jours par la Direction générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité militaire, connue sous l’appellation « B2 », plusieurs techniciens du laboratoire d’analyses médicales Pr Daniel Gahouma de Libreville ont été interpellés. Ils devraient répondre devant la justice, d’autant que leur acte présumé a mis en danger la vie d’autrui.
La journée du lundi 2 novembre a été quelque peu mouvementée au Palais des sports et de la culture de Libreville au sein duquel a été installé, il y a 5 mois, le laboratoire d’analyses médicales baptisé Pr Daniel Gahouma. La cause de climat peu habituel dans ce lieu faisant office de point central de la stratégie nationale de lutte contre la pandémie de la Covid-19 : une grève déclenchée par un groupe de techniciens travaillant sur place.
Ceux-ci, selon certaines informations, ont initié un mouvement d’humeur à la suite de l’interpellation de plusieurs de leurs collègues. Des sources internes précisent en effet que des professionnels de ce laboratoire sont impliqués dans ce qui s’apparente à un réseau de trafic de test de négativité au coronavirus. Pour cet acte présumé qui met inévitablement en danger la vie de milliers de compatriotes, d’autres individus parmi lesquels des étudiants avaient déjà été interpellés à Libreville, il y a quelques semaines.
Des informations recueillies dans la sphère judiciaire laissent notamment entendre que ces derniers jours, les limiers de laDirection générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité militaire, plus connue sous l’appellation « B2 », étaient sur les traces d’un groupe de trafiquants de tests de négativité à la Covid-19. L’enquête les avait étonnamment conduits au laboratoire Pr Gahouma d’où sortent chaque jour plus de 1000 résultats des dépistages effectués aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays.
Si tant est que la principale raison de la grève déclenchée dans ce laboratoire, soit le trafic orchestré par leurs collègues aujourd’hui interrogés au B2, ce mouvement d’humeur ne saurait véritablement se justifier. À moins qu’ils soient eux-mêmes de mèche. Ce qui pourrait être préoccupant pour la santé des Gabonais.