Ayant constaté la mauvaise gestion et le manque de volonté des responsables de cette structure publique au cours d’une visite inopinée, le ministre de la Santé a décidé mercredi 23 juin 2021 de suspendre momentanément le versement des indemnités des différents directeurs du Centre hospitalier régional de l’Estuaire Melen (CHREM).
Au terme de la visite inopinée qu’il a effectuée mercredi au CHREM, Dr Guy Patrick Obiang Ndong n’a pas caché son amertume devant l’état dans lequel se trouve le CHREM. « Je suis très déçu de votre incapacité à gérer cet hôpital », a déclaré le ministre de la Santé s’adressant au directeur général de cette structure hospitalière publique ainsi qu’aux autres responsables. Conséquence : il a décidé de la suspension momentanée du versement de leurs indemnités à compter de ce mois de juin.
Par cette décision disciplinaire, le membre du gouvernement espère également faire des économies qui, a-t-il indiqué, serviront à l’achat des médicaments, des consommables et d’autres produits de santé, ainsi que la réparation de la climatisation du bloc opératoire. Il faut dire que l’hôpital de Melen offre une image peu reluisante depuis quelque temps. De nombreux dysfonctionnements ont en effet été observés au cours de la visite du membre du gouvernement. Il s’agit notamment de l’insuffisance d’alimentation en électricité et en eau potable,l’obsolescence du plateau technique, la mauvaise gestion des déchets biomédicaux et des recettes de l’hôpital et les absences injustifiées du personnel soignant.
Sur ce dernier constat, Dr Guy Patrick Obiang Ndong ; qui a déploré le manque de volonté de la Direction générale d’améliorer les conditions de prise en charge des patients, a instruit le Directeur central des ressources humaines de la mise sur bon de caisse des médecins régulièrement absents à leur poste de travail, conformément à la réglementation en vigueur.
Pour faire face au mauvais système de paiement des primes et autres indemnités du personnel, le ministre a également annoncé la mise en place d’un système rémunération basé sur la performance des uns et des autres, non sans les inviter à une priorisation des dépenses de l’hôpital.