Après plus de 20 ans passés sur le front centrafricain contre l’insécurité et pour la préservation de la paix dans ce pays fragilisé par la guerre, les soldats gabonais de la Minusca ont momentanément mis en retrait par l’ONU après des accusations d’abus sexuels. Le gouvernement gabonais prend l’affaire très au sérieux.
25 ans une présence sans faille et appréciée de tous, le contingent gabonais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique(Minusca) va devoir se retirer momentanément. L’annonce du gouvernement qui prend très au sérieux cette affaire a été faite ce mercredi 15 septembre après une décision de l’ONU.
La principale raison de ce retrait momentané tient aux accusations d’abus sexuels dont se seraient rendus coupables certains soldats gabonais à Bangui. En effet, selon le ministère de la Défense nationale, « ces dernières semaines, des faits d’une particulière gravité, contraires au Code militaire et à l’honneur des armées, commis par certains éléments des bataillons gabonais n°6 et n°7 de la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine, sous conduite africaine (Minusca) ont été rapportés ».
Il s’agit, précise le gouvernement gabonais, « d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels en cours de traitement ». Ainsi, les autorités gabonaises assurent qu’« une enquête a été ouverte par le Gabon ». « Si ces faits sont avérés, leurs auteurs seront traduits devant les tribunaux militaires et jugés avec une extrême rigueur », prévient-il.
Pour rappel, depuis deux décennies et sans interruption, le Gabon a marqué son attachement à accompagner la République sœur de Centrafrique dans sa quête de paix, de sécurité et de stabilité. Le pays y a perdu ses plus valeureux soldats, dont le plus récent en janvier 2021.