L’éducation nationale fait partie des secteurs où on recense le plus grand nombre de fonctionnaires fantômes au Gabon. Le Ministre de l’éducation nationale, le Pr Mouguiama Daouda entend débusquer ces parasites de l’État en mettant en place une stratégie de contrôle au poste.
Le Ministre de l’éducation nationale, le Pr Mouguiama Daouda veut en finir avec les fonctionnaires fantômes au sein du département ministériel dont il a la charge. Pour ce faire, il a annoncé la mise en place imminente d’une stratégie pour la maîtrise effective de la présence des enseignants à leurs postes de travail. L’annonce a été faite au cours d’une réunion avec les syndicats du secteur éducatif le 25 janvier 2022.
Avec 25.000 agents publics, l’éducation nationale est le secteur qui compte le plus de fonctionnaires au Gabon. Plusieurs d’entre eux sont des fonctionnaires fantômes qui augmentent la masse salariale de l’État. La mise en place d’une stratégie de contrôle au poste permettra ainsi de débusquer ceux là qui refusent de se rendre sur leurs lieux de travail, choisissant de vivre à l’étranger ou de rester au village.
«Par le simple communiqué que le secrétaire général a fait sur mes instructions, une centaine d’enseignants descendus de charge sont venus se manifester», a indiqué Patrick Mouguiama avant de poursuivre «Quand on sait qu’on a un déficit de 700 enseignants, c’est important et je pense qu’on devrait avoir encore plus d’enseignants qui se manifesteront» , a conclu le Ministre de l’éducation nationale.
Pour le Pr Mouguiama Daouda, il faut d’abord identifier les brebis galeuses avant de procéder à un recrutement massif au sein de l’éducation nationale.《 Nous allons faire ce travail ensemble, c’est dans l’intérêt de la corporation. Il faut distinguer le bon grain de l’ivraie, il faut identifier les brebis galeuses. Nous commençons par les enseignants mais ça va concerner aussi le personnel administratif. Il y a beaucoup de fonctionnaires fantômes or il y a des jeunes qui sortent de l’université et qui veulent travailler. Il est évident qu’il y a un déficit. Et, plus on construira les établissements, plus il faudra combler le déficit. C’est en faisant ce toilettage que l’on va préparer avec sérénité la planification du Concours d’entrée externe à l’ENS, du concours d’entrée externe de l’ENI. 》, a conclu le Pr Mouguiama Daouda.