La deuxième session ordinaire du Conseil économique, social et environnemental (CESE), s’est ouvert ce 6 septembre 2022 à Libreville. À cette occasion, les membres de ladite institution et son Président, René Ndemezo’o Obiang planchent sur la question du paiement des pensions retraites au Gabon. Trois jours après l’ouverture des travaux, ils dénoncent déjà l’obsolescence du système des retraites.
L’épineuse question des retraites est au centre des discussions depuis ce mardi 6 septembre 2022 au Conseil économique et social et environnemental. Les avis et les solutions de cette institution sont vivement attendus au sein de la classe dirigeante gabonaise.
«Nous sommes tout à fait à l’aise avec l’examen de cette thématique, au moment où le gouvernement entreprend la restructuration des organismes tels que la CNSS, la CNAMGS et la CPPF, pour que notre protection sociale soit beaucoup plus stable, en faveur des populations bénéficiaires», a indiqué le conseiller interrogé par nos confrères de la télévision Gabon 1ère.
Le fait que le CESE aborde ce sujet lors de sa deuxième session ordinaire n’est pas fortuit. Cela fait suite aux difficultés rencontrées dans la gestion de la CNSS, paralysant ainsi le système des retraites au Gabon. C’est dans cette optique que le CESE de René Ndemezo’o Obiang entend apporter des solutions efficaces à cette crise qui dure depuis ces dernières années. À cet effet, depuis le début des travaux, le CESE a déjà relevé un élément qui compromet le bon fonctionnement du système des retraites au Gabon. Pour les membres du conseil, le système des retraites est obsolète. Depuis 1960, les textes qui régissent les retraites au Gabon n’ont pas été modernisés.
62 ans après, les textes n’ont pas évolué !
«Il faut savoir que les textes applicables encore aujourd’hui sur les retraites, ce sont des textes qui datent de 1960. Or, depuis, il y a eu une évolution dans la vie de chacun de nous,le niveau de vie a augmenté ; et après l’adoption du texte de la Fonction publique de 2015, il n’y a pas encore eu d’arrimage entre les pensions d’avant cette année et après celle-ci. Nous pensons donc qu’il est important que cette analyse soit faite et que ce diagnostic soit posé pour que des propositions concrètes soient faites au gouvernement», a déclaré Aline Sylvie Minko-Mi-Etoua, premier secrétaire du CESE.