Le 16 octobre 2019 dernier marquait le 10e anniversaire de l’accession du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, à la magistrature suprême. Si le Chef de l’Etat a profité de cette occasion pour se prononcer lui-même sur son bilan à la tête du pays, les gabonaises et les gabonais n’ont pas manqué de le faire non plus, eux qui sont au cœur des préoccupations présidentielles et dont le bonheur conditionne celui du premier citoyen du pays. Ali Bongo Ondimba n’a eu de cesse de le répéter lui-même dès le début de son premier mandat, « Je ne serai heureux que lorsque les Gabonais seront heureux. » Notre rédaction a décidé de chercher à savoir ce qu’il en est, 10 ans plus tard.
Nous avons réalisé pour nos lecteurs, une enquête par les moyens de micros-trottoirs, sondages en ligne via Facebook, Twitter et WhatsApp. Les Gabonais ont bien voulu se prêter à cet exercice. Il en ressort que sur un échantillon de 556 sondés, 57% estiment que le bilan décennal du Président de la République est « acceptable ». C’est l’avis de Jean-Charles Mendame, infirmier, qui s’est prononcé sur les évolutions enregistrées dans le secteur de la santé. Pour ce compatriote, si la dernière décennie n’a pas résolument réduit certaines difficultés dans ce secteur, il n’en demeure pas moins que des efforts considérables ont été fournis par les plus hautes autorités nationales « par exemple par rapport aux frais d’accouchement dans les structures sanitaires publiques, qui sont désormais gratuits grâce à une décision du Président. C’est vraiment un soulagement pour les jeunes mères qui, pour beaucoup d’entre elles, ne bénéficient pas du concours de leurs conjoints ou encore de celui de leurs parents, et qui se retrouvaient, pour certaines d’entre elles, confrontées à la situation embarrassante de ne pouvoir quitter l’hôpital après accouchement, avant de s’être acquittées du paiement des frais. »
A la question sanitaire l’on associera la dimension sociale de manière générale. Il ressort que le social constitue en effet le premier secteur à travers lequel les Gabonais apprécient l’action du Chef de l’Etat. Là encore, si la satisfaction n’est bien évidemment pas absolue, les Gabonais ont conscience des avancées enregistrées, en se fondant sur certaines mesures, au rang desquelles la hausse des allocations familiales et la revalorisation des pensions retraite, consécutive à l’augmentation du SMIG. Une mesure historique et courageuse, prise dans un contexte macroéconomique délicat.
Pour ce qui est de l’entrepreneuriat, Sandrine Mpougou, 35 ans et coiffeuse à la tête d’un salon de beauté, nous dit : « Avant, c’était vraiment compliqué de devenir entrepreneur. On ne savait même pas ce que ça voulait dire alors que beaucoup parmi nous avaient déjà des idées de projets, sans savoir comment les développer. Le Président a mis en place des mécanismes qui font en sorte qu’aujourd’hui on sait à quel organisme s’adresser pour créer son entreprise, l’Agence nationale de promotion des investissements. On peut créer son entreprise en 2 jours, à un seul endroit. Pour l’accompagnement, on a désormais des incubateurs et organismes spécialisés pour nous guider. Ça nous facilite vraiment la vie. »
En matière d’éducation, Roger Ivala, enseignant dans un établissement public de Libreville, indique que « cela faisait vraiment longtemps qu’on avait enchainé deux années sans grèves dans le secteur éducatif. C’est vraiment du jamais vu et rien que ça, c’est déjà beaucoup. Imaginez seulement l’impact des grèves prolongées sur l’éducation des enfants et vous saurez à quel point ce simple fait est important. Les autorités sont un peu plus à l’écoute des enseignants et si on continue comme ça, on pourra à terme régler l’ensemble des maux du secteur. »
L’agriculture est un autre secteur dans lequel les compatriotes sondés relèvent des avancées. C’est le cas de Justine Ditsambou, qui indique : « ça nous encourage de voir que les autorités ont décidé de revaloriser l’agriculture dans notre pays. Le Président a vraiment travaillé dans ce secteur qui se développe un peu un peu. Nous devons aussi manger ce que nous-mêmes nous produisons. On a tout pour ça. » L’agriculture est désormais le premier employeur privé du pays et les efforts gouvernementaux tendent à le consolider davantage par des mesures diverses, au rang desquelles, entre autres, l’affectation de 45 200 hectares de terres arables au secteur.
De manière générale, les Gabonais apprécient à leur juste valeur les réalisations de la politique d’Ali Bongo Ondimba. D’aucuns ne manquent pas, toutefois, de relever que de plus grandes avancées auraient pu être réalisées dans tous les domaines. Toute chose que reconnaît le Chef de l’Etat lui-même.