Jean Rémy Yama a été arrêté ce dimanche 27 février 2022 par les éléments de la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM) alors qu’il tentait de quitter le pays. Il serait impliqué dans la nébuleuse affaire des logements des enseignants de l’université payés mais non livrés.
Alors qu’il tentait de se rendre à Dakar par le vol Air Mauritanie le Syndicaliste Jean Rémy Yama a été arrêté par le B2 à l’aéroport international Léon Mba hier en après-midi. Cette interdiction de quitter le territoire provient du procureur de la République et transmis au B2.
Au cœur d’une rocambolesque affaire de logements payés mais non livrés destinés à des universitaires , Jean Rémy Yama pourrait avoir de sérieux ennuis avec la justice gabonaise. En effet, une société civile immobilière SCI Serpentin a été créée par un groupuscule d’enseignants gabonais. Cette SCI avait pour but de construire plusieurs logements destinés à des universitaires sur une parcelle de 37 hectares située à Angondje.
Principal gérant de cette SCI à l’époque, le sulfureux Jean Rémy Yama va alors être très floue dans la gestion de ce projet dans lequel l’Etat gabonais avait investi 3 milliards de FCFA bien que les universitaires eux-mêmes devaient également contribuer financièrement pour faire avancer le projet. Après la construction de plusieurs logements, l’Etat a arrêté le financement du projet après avoir constaté plusieurs irrégularités de la part de la SCI et c’est là que les ennuis du syndicaliste ont commencé.
Accusé de corruption en 2015, Jean Rémy Yama va recevoir une première plainte. Le plaignant n’est autre que Thierry Blanchard Ekogho, un enseignant de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM). L’universitaire réclame à Jean Rémy Yama, gérant de la SCI Serpentin le remboursement de 40 millions de FCFA, une somme qu’il affirme avoir avancé en 2013, pour l’acquisition d’un duplex auprès de la SCI.
Aujourd’hui rattrapé par la gestion opaque de ce projet, Jean Rémy Yama devra répondre de ses actes devant la justice gabonaise qu’il a longtemps esquivé.