Le 24 octobre dernier, le bateau « Sandra Tide », servant à approvisionner les plateformes pétrolières, émettait des signaux de détresse au large des côtes gabonaises, déclenchant ainsi l’intervention des autorités maritimes. A bord, huit membres d’équipage, dont deux se trouvant dans un état critique. Du récit des événements à la description des quelques symptômes présentés par l’équipage secouru, d’aucuns ont vite fait de pronostiquer sur l’épidémie Ebola.
A ce jour, pourtant, il semblerait que la psychose n’ait pas eu raison des port-gentillaises et port-gentillais. Outre le décès du commandant de bord du bateau, l’on note du côté du Centre hospitalier régional de Ntchengue, où les membres d’équipage ont été transférés, que l’adjoint au commandant de bord est sorti du coma. Les six autres membres d’équipage ayant par ailleurs été placés en quarantaine, sous la surveillance aussi bien des professionnels de santé que des agents des forces de sécurité.
Après l’acheminement au Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF) des prélèvements effectués, aux fins de déterminer de quel mal souffrent les individus secourus sur le Sandra Tide, les spécialistes, dans l’attente des résultats, semblent déjà écarter la piste Ebola. Une piste qui a été abondamment suggérée et amplifiée sur les réseaux sociaux. Certains allant jusqu’à lier les faits en question à la prédication d’un pasteur sud-africain ayant annoncé une épidémie au Gabon pour cette fin d’année.
Quoi qu’il en soit, les autorités locales et nationales sont à pied d’œuvre pour déterminer exactement le mal et préserver la santé des populations. Le Gabon étant l’un des pays les mieux équipés du continent pour prévenir des épidémies de grande envergure.