Députée indépendante de la deuxième circonscription d’Oyem, Estelle Ondo vient de se prononcer sur la réforme du Code civil qui fait couler tant d’encre et salive. Pour l’ancienne ministre de la Famille, il ne fait aucun doute que «la réforme vise l’amélioration du statut de la femme et ses droits ».
Corriger les injustices pour la femme
À l’instar du ministre de la Fonction publique il y a quelques jours, une autre figure de proue de la gent féminine vient de défendre la réforme du Code civil. Le 10 avril 2021 à Libreville, Estelle Ondo, députée indépendante de la deuxième circonscription d’Oyem, a affirmé que la réforme vise l’amélioration du statut de la femme et ses droits.
« Lorsque nous regardons dans notre code civil les dispositions qui existent, à titre d’exemple les dispositions relatives au mariage, nous voyons bien qu’il y avait des dispositions qui discriminent la femme, notamment la disposition relative à la qualification des critères de l’adultère. C’était tout simplement injuste pour la femme », a-t-elle affirmé.
Harmoniser les rapports entre l’homme et la femme dans le foyer
En dépit des bonnes intentions du projet de réforme, l’ancienne ministre de la Famille est au regret de constater « beaucoup d’incompréhensions » car, a-t-elle insisté, cette réforme vise à l’amélioration du statut de la femme et de ses droits.
En effet, a argumenté la femme des lois : « Lorsque le projet de loi supprime la notion de chef de famille, à mon sens c’est pour harmoniser les rapports entre l’homme et la femme dans le foyer. Il est vrai que la Bible nous enseigne que l’homme est le chef de famille, pour les chrétiens à mon sens la réforme ne changera pas les rapports entre les deux conjoints dans le foyer, l’homme et la femme connaissant leur place ».
Plaidoyer pour un observatoire de l’égalité homme-femme
Face aux incompréhensions constatées ici et là, Estelle Ondo aurait souhaité au préalable « la mise en place de l’observatoire de l’égalité homme-femme afin de solliciter la masse critique nationale pour avis et orientations sur les différents points de la réforme ». De son avis, cela aurait permis de mieux cerner les dispositions du projet de réforme. À l’instar des critères de qualification identique de l’adultère, la gestion de l’enfant mineur non émancipé et le choix du domicile en d’autres.
« La femme connaît sa place »
« En réalité, le plus souvent dans la pratique, les époux gèrent conjointement le foyer. Ils prennent les décisions ensemble sans se battre et en toute responsabilité. La notion de chef de famille, même si nous l’enlevons, la femme connaît sa place. Néanmoins si elle veut sortir de son rôle d’épouse, ce sera à ses risques et périls. Le mariage n’est pas un champ de guerre », a conclu Estelle Ondo.