Effectif à compter de ce vendredi 30 octobre, le reconfinement total de la France une preuve de la maturité des populations gabonaises face au danger que constitue la pandémie de Covid-19, mais surtout la preuve que les autorités ont eu raison de maintenir les mesures sanitaires contre une flambée du virus.
À compter du 30 octobre, et ceci jusqu’au 1er décembre prochain « à minima », la France restera confinée. Dans son allocution dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 octobre, Emmanuel Macron a en effet pris de nouvelles mesures, dont la plupart sont identiques à celles prises au printemps dernier et qui avaient pourtant permis de freiner la propagation de la maladie. Il s’agit notamment de la reprise du télétravail pour des millions de Français, la fermeture des lieux de divertissement et des commerces non essentiels, ainsi que la reprise des cours en ligne pour l’enseignement supérieur.
Au Gabon, si cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe, beaucoup ont toutefois reconnu que ce nouveau reconfinement était devenu inévitable en raison de la flambée de l’épidémie, jugée plus meurtrière que la première vague. D’autres ont estimé que c’est la conséquence de l’irresponsabilité des millions de Français à la suite du déconfinement. Ces deux derniers mois en effet, peu ont respecté les gestes barrières.
Pas de copier-coller au Gabon !
Alors que certains appelaient déjà à déconfiner totalement, y compris au sein du Parlement, les autorités gabonaises ont fait le choix en septembre de maintenir les mesures sanitaires ayant permis au pays d’enregistrer les résultats satisfaisants communiqués tous les 3 jours par le Copil. Des résultats qui prouvent, si besoin était, que le chef de l’État Ali Bongo Ondimba et le gouvernement conduit par Rose Christiane Ossouka Raponda ont pris la meilleure décision face au risque d’une nouvelle flambée de l’épidémie dans le pays.
Ainsi, il est clair que le Gabon ne fait pas de « copier-coller », ni avec la France ni avec aucun autre pays. Les chiffres liés à la Covid-19 montrent clairement que la stratégie nationale de lutte adoptée dès mars dernier continue d’être la plus efficace de la sous-région d’Afrique centrale, voire du continent. Et la preuve que le pays ne copiera pas sur la France, c’est qu’il n’envisage pas de reconfiner sa population.
Des chiffres éloquents
Au jeudi 29 octobre, soit 24 heures avant le retour du confinement total en France, le Gabon ne compte plus que 283 cas actifs, donc des personnes officiellement identifiées comme porteuses du virus et prises en charge soit dans leur domicile, soit dans les structures hospitalières dédiées.
Si le pays déplore un nouveau décès, le 55e, il a également enregistré 71 nouvelles guérisons ces derniers jours, qui portent à 8 619 le total des personnes guéries de la maladie.
Sur les 5 914 prélèvements effectués ces dernières 72 heures, seulement 20 nouveaux cas positifs ont été enregistrés, soit un pourcentage de 0,3%.
À ce jour, au total 234 341 prélèvements ont été effectués, qui ont permis de détecter 8 957 cas positifs (3,8%), dont 8 619 guéris (96,2%) et 55 décès.