Selon la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI), une conseillère spéciale du président de la République en poste auprès du coordonnateur général des affaires présidentielles ainsi que des magistrats et des greffiers seraient impliqués dans un vaste réseau de corruption dont certains membres ont déjà été appréhendés.
L’affaire devrait faire scandale dans les prochains jours. Elle ne manquera pas de susciter l’émoi des populations qui n’ont pas encore digéré les précédentes affaires dont les présumés coupables sont actuellement en détention préventive à la prison centrale de Libreville : de gros bonnets seraient impliqués dans un vaste réseau de corruption, à en croire la DGDI qui a mené l’enquête, et est parvenue à mettre la main sur quelques membres de ce réseau.
Il s’agit, révèlent certains médias nationaux, de magistrats et des greffiers du Parquet de Libreville. Mais encore mieux, une conseillère spéciale du président de la République en poste auprès du coordonnateur général des affaires présidentiellesferait partie des membres présumés de cette bande. Son nom Alphonsine Ndembi Tchetchenigbo.
Seulement, après vérification des agents de la DGDI, il s’avère que cette dame ne fait absolument pas partie des effectifs du cabinet de Noureddin Bongo Valentin. Cette dame serait plutôt une prêtresse vaudou.
Toutefois, en perquisitionnant son domicile, il y a quelques jours, les agents sont tombés sur des documents qui laissent clairement penser que d’autres gros bonnets sont impliqués, en l’occurrence des hommes et femmes de loi. En effet, révèle-t-on, un agenda a été retrouvé dans lequel sont consignés les dates, les heures et les lieux de rencontre entre « Maman Alphonsine » etdes magistrats et greffiers du Parquet de Libreville. Le précieux document comporte aussi des informations sur les sommes d’argent remises à ces derniers en vue d’obtenir la liberté provisoire de certains détenus à la Prison centrale de Libreville.
Face à la gravité de la situation, la réaction d’Erlyne Antonella Ndembet, la ministre de la Justice, Garde des Sceaux, est vivement attendue. Il convient de rassurer sur la détermination du gouvernement à lutter contre la corruption, y compris au sein des hautes sphères de l’administration et du corps judiciaire dont elle fait elle-même partie.