Le Conseiller spécial et Porte-parole de la présidence de la République a prévenu lors de sa conférence de presse, lundi 25 janvier, que les mesures annoncées par le gouvernement le week-end dernier en vue de freiner la seconde vague de l’épidémie de coronavirus à laquelle fait face le pays depuis quelques semaines pourraient se voir renforcer si celles-ci ne sont pas respectées scrupuleusement par les populations.
« La situation est préoccupante »
Ce mardi 26 janvier, selon les chiffres rendus publics par le Copil, la situation épidémiologique du Gabon fait état d’un totalde 426 508 prélèvements effectués depuis le début de l’épidémiede coronavirus. Le pays a ainsi enregistré 10 411 cas testés positifs (2,4%), dont 10 013 guérisons (96,1%) et 67 décès. 28 personnes sont actuellement hospitalisées, dont 8 ont été admis en réanimation. Selon les autorités sanitaires, le mois de janvier 2021 a battu le record des trois précédents mois, avec plus de 300 nouvelles contaminations en un seul mois.
Lundi, lors de son échange avec la presse nationale et internationale, Jessye Ella Ekogha n’a pas caché son inquiétude, et a jugé la situation « préoccupante ». « On assiste depuis un mois désormais à une augmentation du taux de contamination au virus. Conséquence : après être descendu sous la barre des 100 cas actifs courant décembre, notre pays compte aujourd’hui plus de 250 cas actifs. Et la tendance est à la hausse. À cela, s’ajoutent la mutation du virus et l’apparition de nouveaux variants (britannique, japonais, sud-africain), beaucoup plus contagieux », a déclaré le Conseiller spécial et Porte-parole de la présidence de la République.
Anticiper pour mieux faire face
Le collaborateur du chef de l’État a en effet expliqué que c’est expressément à cause de cette situation et le risque encouru par les populations et même l’économie de notre pays qu’Ali Bongo Ondimba, fidèle à son sens de l’anticipation, a convoqué le 11 janvier dernier un Conseil présidentiel au palais. L’objectif de celui-ci était de « mettre en tension notre chaine de riposte, qui est considérée comme l’une des meilleures en Afrique », a expliqué Jessye Ella Ekogha.
Ainsi, le couvre-feu ramené de 20h à 5h du matin à compter du 25 janvier 2021, le renforcement du contrôle sur les respects des mesures édictées par le gouvernement et les amendes systématiques en cas de non-respect de celles-ci font partie des mesures d’anticipation prises par les autorités. D’où leur annonce faite le samedi 23 janvier à la faveur d’une conférence de presse à l’Immeuble Arambo, à Libreville.
Un renforcement des mesures au cas où
Mais le Porte-parole de la présidence de la République prévient déjà : « Ces mesures pourront être encore durcies si la cinétique de l’épidémie, c’est-à-dire la circulation du virus, n’était pas enrayée. »
Les autorités gabonaises regrettent en effet un relâchement dans le respect des gestes barrières dans certaines catégories de la population. Pourtant, le Conseiller spécial du chef de l’État l’affirme : « Il est important de rappeler que respecter ces gestes barrières, observer les mesures d’hygiène comme le lavage fréquent des mains, c’est sauver des vies ».
Où en est-on avec le vaccin ?
Répondant aux interrogations des Gabonais au sujet de la campagne de vaccination promise par le président de la République, dont c’est une des principales priorités du moment, Jessye Ella Ekogha a assuré que la préparation de cettecampagne suivait son cours. « Le Président a souhaité, ici aussi, prendre les choses très en amont. Les contacts ont été multipliés avec les partenaires internationaux », a-t-il informé.
Lors de ses vœux à la Nation, le 31 décembre dernier, Ali Bongo Ondimba avait en effet pris l’engagement de faire du Gabon l’un des premiers pays en Afrique à bénéficier du vaccin et à déployer une campagne de vaccination sur l’ensemble de son territoire national. D’autant que pour les spécialistes, la vaccination est la seule porte de sortie vers un retour à la vie normale face à la Covid-19.