Après avoir été critiquées à tort par de nombreux internautes à la suite de leur refus d’abandonner la chloroquine et son dérivé l’hydroxychloroquine pour le traitement contre la Covid-19, les autorités sanitaires du Gabon viennent de bénéficier du soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a décidé de faire pareil pour ses essais cliniques sur l’hydroxychloroquine.
Prise à la suite de la publication dans la revue médicale britannique The Lancet d’une étude jugeant inefficace et même néfaste le recours à la chloroquine et à l’hydroxychloroquine pour le traitement des malades atteints de la Covid-19 La décision, la décision de conserver dans le protocole thérapeutique national ces deux molécules avait valu de virulentes critiques aux autorités sanitaires du Gabon. Certains les avaient jugés irresponsables quand d’autres estimaient qu’elles mettaient en danger la vie de centaines de compatriotes. Pourtant, à l’épreuve des faits. C’est le gouvernement et le comité de riposte contre le coronavirus qui avaient eu raison.
Mercredi, l’OMS a décidé de suivre la voie du Gabon. Tedros Adhanom Ghebreyesusa en effet annoncé que l’organisation dont il a la charge devrait très bientôt reprendre ses essais cliniques sur l’hydroxychloroquine avec ses différents partenaires, dont fait partie le Gabon. Dix jours plus tôt, c’était pourtant un son de cloche différent qui avait été entendu lorsque l’OMS avait décidé de suspendre temporairement ses essais cliniques sur cette molécule qui fait son effet au Gabon. D’autres pays avaient également décidé d’arrêter la prescription de cette molécule. Le cas notamment de la France.
«Au Gabon, au regard des résultats satisfaisants de l’hydroxychloroquine chez les patients atteints du coronavirus, nous avons maintenu la prescription de ce traitement. Et nous nous réjouissons d’avoir eu cette attitude prudente, car après moult débats scientifiques sur cette étude et selon les dernières informations, l’OMS a annoncé la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine», a réagi, le 3 juin, le Dr Guy Patrick Obiang».
La preuve s’il en fallait qu’en matière de gestion de la crise sanitaire actuelle, le Gabon est un des pays les plus réactifs du continent, voire du monde, et dont la stratégie est parmi les meilleures. Les autorités gabonaises n’ont donc pas besoin de copier sur un autre pays pour bien faire.