Après la sortie plutôt maladroite du Syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga) sur de prétendus dysfonctionnements au sein du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), la directrice générale Dr Marie-Thérèse Vane a réagi le 4 mars en assurant que tous les services et les personnels qui les composent travaillent avec efficacité selon les moyens à leur disposition.
« Nous sommes en guerre et malgré que l’ennemi (Covid-19, ndlr) nous le connaissons mal, nous nous en sortons. Le CHUL reste un hôpital efficient. Quels que soient les moyens, nous nous débrouillons avec l’art de la médecine que nous avons appris pour sauver les malades. »
Ces mots sont de Dr Marie-Thérèse Vane, prononcés le 4 mars 2021, soit 24 heures après la sortie pour le moins maladroite et malavisée du Syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga). La veille, l’organisation syndicale a en effet jugé utile de brosser un tableau peu reluisant de la situation prétendument vécue par certains personnels de santé au sein de cette structure hospitalière de renom. Ce qui est apparu totalement faux, en témoigne la réaction avisée de la directrice générale. Notamment, s’agissant de la prétendue vétusté du plateau technique.
Selon Dr Marie-Thérèse Vane, il ne s’agit pas de vétusté, maisplutôt d’une surutilisation du plateau technique. Conséquence : il peut arriver que certains outils connaissent une avarie. Sur la question des primes, la directrice générale du CHUL a assuré qu’il n’y avait aucune difficulté à ce niveau. Le sujet est à l’étude et le chef de l’État lui-même s’y était engagé.
« C’est juste qu’en ayant énormément de besoins et problèmes dans la maintenance de notre plateau technique, nous sommes obligés de revoir la hiérarchie des priorités. C’est tout. Le personnel a toutes ses primes, le personnel est payé. Si aujourd’hui nous avons un problème avec l’oxygène et qu’on devait payer les primes ce même jour, on préfèrerait prendre l’oxygène et payer les primes le lendemain », a-t-elle expliqué.
Malades ordinaires, malades Covid
Accusée de cautionner le mélange supposé des malades de laCovid-19 avec ceux atteints d’autres pathologies, la patronne du CHUL y voit un amalgame de la part des syndicalistes. D’autant plus qu’il n’en est strictement rien. « Nous avons dédié un bâtiment qui a 80 lits, dont 26 ont été équipés. Les malades Covid ne sont pas mélangés avec les autres », a-t-elle tenu àrassurer.
Aussi a-t-elle expliqué : « Les gens ne comprennent pas. Cen’est pas un mélange. Juste que depuis la deuxième vague de la pandémie, un patient hospitalisé pour une pathologie donnée développe souvent le Covid-19. »