En prônant dans un documentaire relayé mercredi par plusieurs médias internationaux la protection légale des unions de personnes de même sexe, le patron de l’Église catholique épouse enfin la position de nombreux pays dont le Gabon, qui ont le fait le choix de dépénaliser l’homosexualité.
Retournement de veste ou retour à la réalité ? Les propos du Pape Jorge Mario Bergoglio dit François 1er relayés depuis mercredi par plusieurs médias internationaux à l’instar du Parisien et l’AFP étonnent. Même si, en réalité, le souverain pontife s’est montré ouvert à la modernité depuis son élection.
Ses positions ont d’ailleurs souvent été mal perçues par l’Église catholique dont il est pourtant le premier responsable. En juin dernier par exemple, un de ses représentants au Gabon, l’actuel archevêque métropolitain de Libreville Mgr Patrick Iba-Ba, dans une communication officielle, s’était montré totalement réfractaire à la protection sur un plan légal des rapports entre personnes du même sexe.
Or, ce mercredi 21 octobre encore, son désir de faire évoluer les mentalités s’est exprimé dans un documentaire diffusé à l’occasion de la Fête du cinéma de Rome. Interrogé pour ce film, relate Le Parisien, le Pape François a plaidé pour « une loi d’union civile », qui bénéficierait aux couples gays. L’Argentin continue néanmoins de se dire fermement opposé au mariage gay.
Toutefois, il estime que les couples homosexuels doivent être bien accueillis au sein de l’Église catholique. Une position plutôt courageuse pour celui qui, en 2018, avait d’abord présenté l’homosexualité comme une pathologie avant de regretter ses propos.
Les présentant comme des « enfants de Dieu », le Pape François 1er estime en effet que « ce qu’il faut [aux couples gays] c’est une loi d’union civile », parce que, dit-il dans ce documentaire, ces personnes « ont le droit à être couvertes légalement ». « J’ai défendu cela », assume-t-il.