Avec la réforme du Code civil initiée par les autorités gabonaises dans le cadre de la promotion de l’égalité entre les sexes dans le pays, il ne sera bientôt plus fait obligation à la femme de solliciter l’approbation de son époux pour l’ouverture de son compte bancaire.
Ce serait une avancée significative dans le combat mené depuis plusieurs années par la Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba, ainsi que ses partenaires dans le cadre des activités de la Fondation éponyme. Au Gabon, dans les prochains mois, voire les prochaines semaines, la femme bénéficiera d’un nouveau statut, particulièrement dans son couple. Elle ne devrait bientôt plus être considérée comme celle qui subit, mais son rôle sera désormais le même que celui de son époux au sein de leur ménage.
Tenu ce mardi 23 mars 2021, le Conseil des ministres a annoncé plusieurs projets de loi ayant été adoptés sous l’impulsion du président de la République, Ali Bongo Ondimba. Au nombre de ceux-ci figure le fait que la femme n’aura plus besoin de l’autorisation de son mari pour l’ouverture d’un compte en banque. La pratique avait de quoi révolter, selon plusieurs associations.
Aujourd’hui, les autorités gabonaises optent désormais pour « la suppression de l’obligation de notifier au mari par la banque l’ouverture d’un compte et la balance débitrice de celui-ci par la femme pour les remplacer par un principe égalitaire », indique le communiqué du Conseil des ministres.
En clair, le Code civil qui subira une réforme dès son passage à l’Assemblée nationale et au Sénat, verra ses dispositions y relatifs être modifiés, notamment pour « la disposition qui incombe au mari sur les charges du mariage », précise les autorités.
Au Gabon, une épouse aura donc bientôt toute la latitude d’épargner sans que son époux le sache. D’autant plus qu’elle ne sera plus tenue de l’en informer et encore moins de demander son consentement. Pour certains, ce changement dans la loi gabonaise permettrait une meilleure sécurisation des ressources du foyer.