Des semaines après avoir tenté un bras de fer s’étant soldé par un retour à la raison au sujet de la réouverture des lieux de culte, l’Église catholique vient à nouveau de prouver son sens des responsabilités face à la pandémie de coronavirus en invitant les fidèles et les cadres religieux au respect strict des mesures gouvernementales lors de la célébration des prochaines festivités de fin d’année.
L’Église catholique s’est définitivement rangée du côté des autorités qui ont récemment obtenu du Parlement la prorogation de 45 jours des mesures relevant de l’état d’urgence sanitaire en vigueur dans le pays depuis l’apparition de la pandémie de coronavirus en mars dernier. Dans un communiqué daté du mercredi 16 décembre, Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba a en effet invité le clergé au strict respect des mesures visant à éviter une nouvelle flambée de la maladie dans le pays.
En les exhortant à tenir compte du contexte particulier actuel, l’Archevêque métropolitain de Libreville a invité les communautés paroissiales à « vivre ces moments de fête dans un esprit de vigilance ». Pour ce faire, a-t-il édicté, « la Nativité du Seigneur devra s’achever au plus tard à 20 heures dans toutes les paroisses afin de permettre le retour des chrétiens dans leurs domiciles avant le couvre-feu ».
Pour le Nouvel An, il a fait la même exhortation : « une messe sera célébrée à 17h00 dans chaque paroisse. Mieux, il annonce qu’« aucune veillée de prière ne sera organisée dans toutes les paroisses de l’Archidiocèse de Libreville ».
En somme, plusieurs semaines après avoir tenté de se rebeller contre celles-ci, Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba appelle désormais les curés des différentes paroisses de sa circonscription ecclésiastique à veiller à ce que les fêtes de Noël et du Nouvel An « se déroulent dans le respect du protocole sanitaire établi par les autorités gouvernementales en vue du bien-être de tous ».