Depuis ces dernières années au Gabon, dans les établissements de nuit, on assiste à la commercialisation effrénée des boissons alcoolisées frelatées et des stupéfiants. Les plus grandes victimes de ces produits sont les jeunes qui fréquentent assidûment ces espaces où plusieurs cas de viols ont très souvent été commis sous l’effet de ces substances.
L’alcool frelaté désigne de l’alcool modifié volontairement par addition de substances de mauvaise qualité, impures ou étrangères. Le marché de l’alcool frelaté a fini par gagner le Gabon. La majorité des discothèques que compte le pays commercialise ce produit qui met profondément en danger la vie des consommateurs.
Les alcools frelatés ont une toxicité très importante et peuvent causer des troubles visuels, des dermites, et surtout une intoxication pouvant aller jusqu’au coma profond et la mort. Même sans l’ajout de méthanol, le danger est présent au niveau des alambics utilisant des radiateurs d’automobiles comme condenseurs.
Ces alcools frelatés peuvent également provoquer des pulsions sexuelles chez certains consommateurs. C’est alors que plusieurs cas de viols ont été déclarés au cours de ces soirées arrosées.
En commercialisant les alcools frelatés, les tenanciers des boîtes de nuit cherchent à obtenir plus de profit, d’autant plus que ces produits sont achetés à des prix bien plus bas que des boissons alcoolisées authentiques.
Un autre fléau est aussi bien présent dans ces clubs, c’est la vente des drogues. Plusieurs gérants et clients ont déjà été interpellés dans plusieurs boîtes de nuit de Libreville.
Il est grand temps que les autorités du pays engagent des mesures fortes afin de mettre fin à ces fléaux. Pour les drogues, l’Oclad doit intensifier ses actions sur le terrain, notamment dans les établissements de nuit, quant au alcools frelatés, les douaniers doivent faire preuve de plus de vigilance.