Mis en liberté après 44 mois de prison, l’ancien membre du gouvernement a reconnu avoir subtilisé de l’argent public pour plus de 4 milliards de francs CFA. Une somme qu’il s’est engagé à rembourser selon un échéancier convenu avec la justice.
Conformément à l’article 141 du Code pénal condamnant toute personne dépositaire de l’autorité publique ayant détourné ousoustraire des fonds publics, Magloire Ngambia risquait gros. Jusqu’à 20 années de réclusion criminelle, selon la loi, et jusqu’à 100 millions de francs CFA d’amende. L’ancien ministre s’en sort donc plutôt bien suite à sa libération intervenue la semaine dernière.
Au terme d’une audience maintes fois renvoyée, l’ancien membre du gouvernement a écopé de 44 mois de prison, soit le temps passé à « Sans-Famille » et 16 ans de moins que ce qu’il aurait dû écoper. D’autant que, devant le juge, il a reconnu les faits de détournement qui lui étaient reprochés dans l’exercice de ses fonctions.
Devant la Cour criminelle spéciale, Magloire Ngambia a en effetreconnu avoir détourné la somme de 4,396 milliards de francs, à travers des mécanismes non conventionnels, dans le cadre de la passation de plusieurs marchés par entente directe, en totale violation avec le code des Marchés publics. Il a également reconnu sa relation privilégiée avec le défunt entrepreneur italien Guido Santullo à qui il avait confié plusieurs marchés publics.
Face au juge, l’ancien membre du gouvernement s’est engagé à rembourser les fonds détournés selon un échéancier.