Trainé sur plusieurs kilomètres agrippé au capot du véhicule, un policier a échappé à la mort à Libreville, alors qu’il tentait de faire son travail au quartier Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de la capitale gabonaise.
C’est un fait plutôt grave que la préfecture de police de Libreville a révélé ce lundi 19 octobre dans un communiqué : ce dimanche 18 octobre 2020 aux environs de 17 heures 15minutes au quartier Nzeng-Ayong, alors que tous les véhicules observaient l’alignement réservé aux véhicules en provenance du carrefour GP et en partance vers l’échangeur ou le rond-point, un véhicule de marque Toyota Carina à usage de taxi a roulé sur une seconde file attirant ainsi l’attention des policiers en régulation de la circulation. Ledit taxi a forcé le passage en dépit des injonctions réglementaires d’un policier en faction à cet endroit. Ce qui est clairement « un acte d’incivisme délibéré », selon la Police nationale.
Pire, en forçant le passage, le conducteur a percuté le policier qui tentait de l’interpeler. L’agent n’a eu son salut qu’en s’agrippant au capot du véhicule qui l’a trainé de la station OilLybia, en passant par sous l’échangeur de Nzeng-Ayong, ancienne SOBRAGA, jusqu’au quartier Kalicak, où il a été projeté par l’arrêt brusque dudit véhicule poursuivi par les policiers et des citoyens de bonne volonté, relate le communiqué.
Conduit immédiatement dans une structure hospitalière de la place, le policier s’en sortira avec plusieurs lésions et un choc au niveau de la tête. Quant au chauffeur, après avoir abandonné le véhicule à hauteur de Kalikak, il a été interpellé par des éléments de la Gendarmerie Nationale. Une enquête a été ouverte à l’issue de laquelle il sera présenté à la justice.
Dans son communiqué, la préfecture de police de Libreville rappelle que toute personne qui se rend coupable de violences et voies de fait contre des agents de la force publique, dans l’exercice de leurs fonctions, est passible des peines prévues et réprimées par l’article 260 du Code Pénal Gabonais qui stipule que : « si les violences visées à l’article 257 et 259 ont été la cause des blessures ou si elles ont été faites avec préméditation ou guet-apens, la peine d’emprisonnement est portée à deux ans au plus, et l’amende est de 2.000.000 de francs au plus. »