Lors de son passage dans la ville de Ndangui, dans l’Ogooué-lolo, dans le cadre de sa tournée Républicaine, le Président de la République Gabonaise, Ali Bongo Ondimba avait promis aux habitants de cette localité la reprise imminente de l’activité aurifère. Quelques jours après son passage, c’est chose faite. Le conseil des ministres qui s’est tenu le 14 avril dernier au palais rénovation a adopté un projet de texte visant la relance de l’exploitation artisanale de l’or au Gabon.
Au Gabon, l’exploitation artisanale de l’or devrait bientôt reprendre. C’est ce que le gouvernement gabonais a décidé le 14 avril dernier lors du Conseil des ministres en adoptant le projet de décret portant dispositions spécifiques aux activités minières aurifères. Selon le communiqué final, le projet, pris en application des dispositions de la loi n°037/2018 du 11 juin 2019 portant règlementation du secteur minier dans le pays, vise à créer et renforcer les mécanismes opérationnels et techniques d’organisation de la filière or.
Ainsi, ce texte comprend un système intégré d’acteurs ayant des statuts et des rôles spécifiques (orpailleurs, collecteurs agréés, aide artisans miniers) autant qu’il prévoit des instruments de contrôle que chaque acteur devra détenir pour justifier de sa qualité. Notamment, la carte d’aide-artisan, de minier, le certificat de vente local, la carte de représentant légal pour le trading de l’or.
Le gouvernement gabonais annonce également la création du statut d’aide-artisan minier ; la faculté pour un orpailleur de disposer d’une main-d’œuvre par regroupement de dix (10) aides-artisans ; l’exploitation de l’or à petite échelle désormais limitée aux alluvions et aux colluvions, en vue de préserver les zones à fort potentiel ; le partage systématique de production entre l’Etat et tout exploitant d’une mine à petite échelle, en lieu et place d’une participation de 10% et l’obligation de raffiner l’or destiné à l’exportation. Une fois l’entrée en vigueur de ce texte, les artisans devraient être véritablement pris en compte sur l’ensemble de la chaîne d’exploitation, et ce, de façon durable.
Du côté du Ministère des Mines, on assure que, « seuls les nationaux auront l’autorisation d’exploitation artisanale dans le secteur». De plus, le «décret s’accompagne de l’interdiction d’exportation de l’or brut et donc de sa transformation locale en lingot d’or».