Prévue pour une enveloppe de 6 milliards de francs CFA, soit 4 milliards pour l’électricité et 2 milliards pour l’eau, la première phase de la mesure présidentielle de gratuité des consommations d’eau et d’électricité visant à soutenir les populations impactées par les restrictions dues à la Covid-19 a nécessité plus d’argent : plus de 7 milliards de FCFA au final.
Décidée en avril par le président de la République parmi l’ensemble des mesures sociales et économiques visant à atténuer les effets liés au confinement total imposé sur le Grand Libreville pour limiter la propagation de la Covid-19, la première phase de la gratuité de la fourniture d’eau et d’électricité au profit de la population a finalement nécessité beaucoup plus d’argent que prévu. Selon le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, l’État a dû débourser au total 7 338 280 000 milliards de francs CFA.
Initialement, il était prévu d’allouer une enveloppe dotée de 6 milliards de FCFA. Il s’agissait précisément de 4 milliards pour l’électricité et 2 milliards pour l’eau. Dans les faits, car ne voulant laisser aucun de ses compatriotes de côté dans ces moments difficiles dus à la crise sanitaire, Ali Bongo Ondimba a consenti à donner son accord pour que soient décaissés 2 291 000 000 de francs CFA pour fournir de l’eau gratuite à 152 734 particuliers et de l’électricité à 248 200 autres pour 5 047 280 000 de francs CFA.
Aucune discrimination pour la 2nde phase !
Contrairement aux accusations portées depuis le lancement de la seconde phase de l’opération, aussi bien à l’encontre de la SEEG qu’à celui du gouvernement, les autorités assurent qu’il n’y a pas de discrimination pour cette autre étape. Compte tenu de l’évolution de la situation et de l’assouplissement des restrictions, le statut des bénéficiaires de cette mesure de gratuité a été considéré. Les Gabonais économiquement faibles (GEF) sont désormais les principales cibles.
«La seconde phase de l’opération de gratuité a démarré le lundi 25 mai dernier, dans un environnement différent que celui qui prévalait lors du lancement de la première phase. [Or], entre la première phase et la seconde, les plus hautes autorités ont levé l’état d’urgence sanitaire et le confinement total. Ceci a eu pour effet immédiat la reprise de l’activité économique. Fort de ce constat, la seconde phase de la mesure de gratuité de l’eau et de l’électricité se caractérise par une réduction du portefeuille des bénéficiaires. Dans cette seconde phase, l’État ne prendra en charge que les consommations d’eau et d’électricité des personnes économiquement faibles qui sont classées dans la catégorie des clients sociaux au niveau de la SEEG», a expliqué récemment le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Pascal Houangni Ambouroue.