Face au relâchement observé ces dernières semaines et au nombre sans cesse croissant de nouveaux cas de contamination à la Covid-19, le gouvernement réfléchit déjà à renforcer les mesures de restriction visant à lutter contre la pandémie, dont une d’elles serait la fermeture des frontièresaériennes et terrestres.
Gare au relâchement !
Bien qu’il fasse partie des pays du continent ayant le mieux géré la crise sanitaire actuelle depuis le début, le Gabon n’en a pas fini avec le coronavirus. Loin de là ! Pour preuve, le pays continue d’enregistrer de nouveaux cas de contamination. Pas plus tard que le 11 janvier 2021, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon(Copil) a informé que sur les 4 254 prélèvements effectués, 46 nouveaux cas positifs ont été enregistrés.
En réalité, depuis quatre mois, le nombre de nouvelles contaminations est reparti à la hausse. Et le risque de l’arrivée sur le territoire national du nouveau variant britannique du coronavirus n’arrange pas les choses. D’autant qu’un fort relâchement des populations quant au respect des mesures édictées par le gouvernement est perceptible dans toutes les villes du pays, et particulièrement dans la Grand Libreville(Libreville, Akanda, Owendo, Ntoum).
Or, si ce non-respect des gestes barrières (port obligatoire du masque, distanciation physique, interdiction des accolades, limitation des déplacements non essentiels, etc.) et des mesures gouvernementales (couvre-feu, fermeture des bars, limitation à 30 du nombre de personnes lors des rassemblements, etc.), le gouvernement envisage de sévir durement.
Le gouvernement va sévir !
« Face à la résurgence de la pandémie dans le monde et à la mutation du virus, le gouvernement envisage tous les scenarii et se tient prêt à adapter sa stratégie de riposte avec la même exigence de protection et le même souci d’efficacité qu’en 2020 », a prévenu la Première ministre au sortir du Conseil présidentiel auquel elle a pris part lundi 11 janvier.
Autour du président de la République, certains ne nient pas en effet que si le relâchement des populations perdure, des mesures plus strictes pourraient être annoncées dans les prochains jours. Il s’agirait, évoquent certaines indiscrétions, de l’abaissement du couvre-feu, la fermeture de certaines activités, l’interdiction de circulation entre les différentes provinces et la fermeture des frontières aériennes, d’autant plus que, selon le Copil, 1/3 des cas positifs sont des cas importés et 90% de ces cas importés viennent d’autres pays africains.
« Ces mesures rentreront effectivement à nouveau en vigueur en cas de hausse régulière du nombre de contaminations », confirme un collaborateur de Rose Christiane Ossouka Raponda, avant d’annoncer qu’« un nouveau confinement est à l’étude en ce moment, au regard de la situation dans d’autres pays à travers le monde ». Nous voici avertis !