Moins d’un mois après le litige ayant opposé la mairie du 5earrondissement de la commune de Libreville à un sujet de nationalité libanaise qui affirmait être le propriétaire de la parcelle n°79 sur laquelle était érigée un préscolaire à Lalala, le Conseil des ministres a fini par déclarer d’utilité publique cette parcelle le 22 janvier.
Aux origines de la décision
Au cours de sa séance du 22 janvier dernier, le Conseil des ministres s’est saisi du litige foncier opposant depuis quelque temps la mairie du 5e arrondissement de Libreville à un opérateur économique. Celui-ci, de nationalité libanaise, se réclamait de la paternité du terrain sur lequel était érigée unétablissement préscolaire à Lalala.
Convaincu de son bon droit, le 30 décembre 2020, profitant de ce que les enfants étaient en vacances de fin d’année, l’opérateur économique avait entrepris de détruire le bâtiment. Aux dires de certains, son initiative n’avait pas été ordonnée par la loi, d’autant que l’affaire était encore en justice. Surtout que le terrain litigieux abritait cet établissement depuis 45 ans, sans que ledit propriétaire en réclame ouvertement la paternité.
Interpellé par les enseignants et les membres du corps administratif du préscolaire le jour de la démolition, Chadi Moukarim s’était aussitôt rendu sur les lieux pour tenter de s’interposer à cette démolition. Sur place, le maire 5earrondissement de Libreville se fera molester avant de se voirmenotté par les agents des forces de sécurité sollicités par le sujet libanais.
L’État aux côtés des plus petits
Près d’un mois après ces évènements, s’étant saisies de l’affaire, les autorités gabonaises ont tranché en faveur de l’édile en adoptant le projet de décret portant Déclaration d’utilité publique de la parcelle n°79 section DB, du plan cadastral de Libreville au cœur du litige. Le Conseil des ministres dit baser sa décision sur les dispositions des articles 1er et 2 de la loi 6/61 du 10 mai 1961 réglementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et instituant des servitudes pour l’exécution des travaux publics.
Ainsi, sur cette parcelle d’une superficie de 4638 m2, l’État gabonais entend lancer dans quelques semaines les travaux visant la réalisation d’un projet de construction d’une école et d’une crèche. Voilà qui finit bien.