Relayé sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, le cri d’alarme d’une compatriote nommée Mireille Kalebouga vise les autorités en charge la gestion des logements sociaux d’Alhambra dans la commune d’Akanda. Pour certains, la dame qui dort aujourd’hui à la belle étoile est une victime ; pour d’autres, elle tenterait de manipuler l’opinion à son avantage.
Depuis quelque temps, madame Ndaghuy Euphrasie, mère de trois enfants, vit illégalement dans un des appartements de la cité Alhambra, à Akanda. C’est d’ailleurs le cas de la majorité des occupants des logements. Plusieurs compatriotes sont entrés d’eux-mêmes en 2016. Seulement, il est impossible pour le Centre Technique de l’Habitat (CTH) de mettre la mettre dans la rue. Or, cette situation fait qu’une autre compatriote, madame Mireille Kalebouga, vit actuellement devant cet appartement et dort à la belle étoile comme le montrent des images diffusées récemment sur les réseaux sociaux.
Sur ces mêmes images, la compatriote qui se dit victime des autorités en charge de la gestion des logements sociaux accuse et fait des affirmations au sujet desquelles le CTH a dû se résoudre à réagir. « Ses allégations fallacieuses sont de nature à tronquer les faits tels qu’ils se sont déroulés aux fins de manipulerl’opinion », assure le Centre dans un communiqué datant du 23 août 2021.
« L’opération « vipère » lancée le 02 septembre 2019 par le ministère de l’Habitat avait permis au Centre Technique de l’Habitat de découvrir que depuis 2016, madame Mireille Kalebouga jouissait injustement et illégalement de trois logements qu’elle sous-louait à d’autres compatriotes en détresse contre des espèces sonnantes et trébuchantes », révèle le CTH qui indique que cette situation aurait dû coûter la perte de l’ensemble des trois logements à la dame, conformément à l’article 8 du contrat de bail qui lie chaque locataire au Centre.
Mais au contraire, dans le souci de ne pas léser une compatrioteen détresse, le CTH avait décidé de lui retirer deux des trois logements. Et là encore, madame Mireille Kalebouga, qui n’a jamais elle-même habité dans ce logement, a continué de le sous-louer à des tiers, dont madame Prudence Ndzinga pour un loyer mensuel de 150.000 FCFA, avant de le libérer depuis plusieurs mois. C’est en constatant que ce logement est inoccupé qu’Euphrasie Ndaghuy, qui avait introduit un dossier de demande de logement social auprès du CTH s’y est installée de son propre chef.
Face au tollé provoqué par cette affaire, le CTH rassure : « Dans ce droit fil, le CTH examine actuellement la procédure de régularisation de madame Euphrasie Ndaghuy, d’une part et étudie le cas de madame Mireille Kalebouga dans l’optique de lui attribuer un autre logement parmi les deux-cent-soixante-quinze (275) recensés dans le cadre de l’opération « vipère », d’autre part. »