Déclenchée à la suite de l’interpellation par le B2 de plusieurs techniciens soupçonnés d’avoir pris part au trafic des tests de négativité au coronavirus, la grève au sein du laboratoire d’analyse Pr Daniel Gahouma à Libreville a cessé mardi 3 novembre à la demande du gouvernement.
24 heures après le lancement d’un mouvement d’humeur au laboratoire d’analyses médicales Pr Daniel Gahouma, le gouvernement est intervenu pour apaiser les tensions, mais surtout ramener à la raison les initiateurs de la grève qui, pour beaucoup, est difficilement justifiable si l’on s’en tient à son origine. Ce lundi 2 novembre en effet, des techniciens dudit laboratoire ont momentanément cessé de travailler pour revendiquer la libération de leurs collègues interpellés le week-end par le « B2 ».
Il faut dire qu’au Palais des sports et de la culture de Libreville au sein duquel a été installé, il y a 5 mois, le laboratoire, plusieurs biologistes sont impliqués dans ce qui s’apparente à un réseau de trafic de test de négativité au coronavirus. C’est, en tout cas, ce qu’a révélé l’enquête menée plusieurs jours plus tôt par la Direction générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité militaire. La raison de la grève s’étant donc révélée peu acceptable, la Première ministre, le ministre de la Défense nationale et celui de la Santé ont pourtant convenu de discuter avec les grévistes mardi.
Au cours de cette discussion, Dr Guy Patrick Obiang Ndong a, selon le communiqué du Copil, « rappelé que le Laboratoire Pr Gahouma est un maillon essentiel dans la riposte et que les agents doivent travailler avec honneur et intégrité, dans le respect des valeurs humaines et de la population gabonaise d’autant plus que la crise sanitaire est toujours présente dans le pays, qui doit se préparer à une éventuelle deuxième vague de contamination ».
Michaël Moussa Adamo a pour sa part « fustigé le comportement des agents qui se sont érigés en syndicat dans une structure de cellule de crise, en solidarité à des personnes qui ont fait l’objet d’une interpellation individuelle », rapporte le communiqué. Le ministre de la Défense nationale a par la suite exhorté les agents à se remettre au travail. Ce qui a été fait.
Pour les autorités gabonaises, « l’enjeu des tests est lié à la sécurité du pays et de toute la nation qui compte sur le laboratoire Pr Gahouma, une des plus grandes structures de lutte contre la Covid-19 en Afrique ».