Accusés de s’être rendus coupables d’exploitations et d’abus sexuels en Centrafrique où ils exerçaient au sein de la Mission de maintien de la paix de l’Organisation des Nations unies en République centrafricaine (Minusca), les soldats gabonais sont à l’heure actuelle disculpés par l’enquête préliminaire.
Au centre des échanges diplomatiques ces dernières semaines entre le Gabon, la RCA et l’ONU, les allégations d’exploitations et d’abus sexuels pesant sur le contingent gabonais de la Minusca pourraient bientôt être enterrées. Lors de sa conférence de presse, jeudi 7 octobre 2021, le porte-parole de la présidence de la République a affirmé que ce qui a été dit autour de cette affaire est aujourd’hui loin d’être fondé.
Jessye Ella Ekogha a en effet expliqué que, « sur les cinq allégations d’agression sexuelle, aucun témoin à ce jour n’a été présenté à la commission d’enquête mise en place par le Gabon et composée d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise ». Le conseiller spécial du chef de l’État a d’ailleurs tenu à indiquer que les enquêtes qui sont menées depuis septembre dernier le sont en collaboration avec l’Organisation des Nations unies, les autorités centrafricaines et des organisations non gouvernementales sur place, à Bangui et dans d’autres villes où les soldats gabonais étaient en faction.
À l’heure actuelle, le pré-rapport de l’enquête révèle qu’une seule jeune femme a été identifiée depuis lors. Celle-ci, affirme-t-elle, a eu des rapports sexuels avec un Casque bleu gabonais. « Cette personne est une jeune dame de 20 ans qui aurait eu une relation consentie avec un membre du contingent gabonais et de cette relation consentie est né un enfant », a précisé Jessye Ella Ekogha.
Si plainte il y a, c’est uniquement au sujet de la pension alimentaire que la jeune femme réclame de la part du père de son enfant. Aussi, les autorités informent-elles que pour l’heure, un travail est mené pour déterminer la paternité de cet enfant avant de prendre certaines dispositions.
« Je tiens à rappeler toutefois que si des faits étaient avérés, il y aura bien évidemment une saisine de la justice et les coupables seront sanctionnés par la loi », a déclaré le collaborateur du chef de l’État. Celui-ci a par ailleurs annoncé l’arrivée à Libreville du président centrafricain Faustin-Archange Touadera dans quelques jours.